Poste d'écoute : Toujours plus de musique autochtone
Philippe Couture - 10 août 2020

POSTE D'ÉCOUTE : Toujours plus de musique autochtone

Pendant la belle saison, les abords de la Place des Arts se parent de couleurs autochtones et font résonner la musique des Premières Nations et des Inuits lors du festival Présence autochtone. Pour accompagner les séances d’écoute de musique autochtone que nous proposons plutôt cet été sur l’Esplanade, voici une liste de lecture qui révèle la créativité prodigieuse des artistes issus de ces communautés.

 

La musique des Premières Nations jouera à plein volume dans nos écouteurs – rien de plus naturel dans une période particulièrement effervescente pour les artistes autochtones et inuits du Québec. Leur musique n’a jamais été aussi populaire, ni aussi inventive, ni à ce point métissée. Affranchis des rigueurs du traditionalisme tout en puisant dans l’héritage des Anciens lorsque le cœur leur en dit, les jeunes artistes actuels bénéficient aussi de meilleurs moyens de diffusion que leurs prédécesseurs. En effet, les artistes et leur public grandissant peuvent notamment compter sur Musique Nomade et le festival Innu Nikamu, qui ont joint Présence autochtone au fil des ans dans sa grande mission de faire connaître et apprécier les artistes autochtones d’ici. La Place des Arts est aux premières loges de cette frénésie avec ce poste d’écoute vous invitant à savourer des œuvres d’artistes qui sont tous récemment passés par nos scènes.

 

 

Asuguuq, d’Elisapie

De sa voix feutrée et aérienne, Elisapie chante l’amour en inuktitut, dévoilant les textures poétiques de cette langue. Asuguuq est son plus récent extrait. Dévoilée en juin 2020, cette émouvante reprise d’une chanson composée et chantée à l'origine par le regretté Charlie Adams, l’un des plus grands auteurs-compositeurs du Nunavik, raconte un coup de foudre percutant.

 

 

 

The Smell of Your Light, de La Bronze et Esther Pennell

Notre époque est féconde en duos d’artistes allochtones et autochtones. Parmi les plus émouvants à être apparus sur notre radar figure celui qu’ont formé le temps d’une chanson la chanteuse montréalaise La Bronze et l’autrice-compositrice interprète Esther Pennell, originaire de la nation Qalipu Mi'kmaq de Terre-Neuve. Banjo et voix se combinent à merveille dans cette apaisante chanson minimaliste.

 

 

 

Tes veines en canot, de Karen Pinette-Fontaine

Cette chanteuse et réalisatrice innue, dont la dernière présence à la Place des Arts remonte au spectacle Nikamu Mamuitun : Chansons rassembleuses en 2018, crée un folk intimiste alliant tout simplement sa voix à des mélodies au ukululé.

 

 

 

Makusham, de Scott-Pien Picard

Autre tête d’affiche du spectacle Nikamu Mamuitun : Chansons rassembleuses en 2018, Scott-Pien Picard domine la scène pop-rock innue avec ses chansons accrocheuses et rassembleuses. Celle-ci vous donnera envie de taper du pied, sans aucun doute.

 

 

 

Je gratte ciel et terre, de Dramatik et Matiu 

Voici le résultat de la rencontre fructueuse d’un artiste folk rock innu en pleine ascension et d’un rappeur québécois de premier plan. Matiu et Dramatik ont enregistré cette chanson dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal et l’ont ancrée dans un récit urbain au possible. Tous deux ont été à l’origine de moments marquants à la Place des Arts ces dernières années, le premier dans le spectacle Nikamu Mamuitun : Chansons rassembleuses en 2018, le deuxième en prestation pendant le confinement sur La scène cachée avec sa fille

 

 

 

Nenantuapmanan, de Florent Vollant 

Doyen de la scène innue de la Côte-Nord et artiste précurseur dont l’influence est indéniable chez la jeune génération, Florent Vollant n’a jamais cessé, depuis ses succès avec le duo Kashtin dans les années 1980, de créer des chansons en innu et de favoriser les métissages musicaux. À la Place des Arts ces dernières années, il a été artiste-mentor accompagnant les auteurs-compositeurs-interprètes du projet Nikamu Mamuitun : Chansons rassembleuses.

 

 

 

Askîwipimâcihowascikêwina, de Moe Clark 

À la Place des Arts, on se souvient avec émotion de la participation de Moe Clark au spectacle Makusham, avec Florent Vollant et des musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal, en 2019. Artiste hors-norme croisant entre autres spoken word, chants de gorge et superpositions vocales, elle combine dans cette chanson un travail vocal rythmique et des percussions traditionnelles autochtones.

 

 

  

Remember Your Name, de VILDÁ, Willows et Soleil Launière 

L’artiste innue Soleil Launière collabore pour cette chanson ample, spirituelle et théâtrale, avec des artistes autochtones de la nation Sami, de Suède et de Finlande. Un hymne à la beauté de la Terre. 

 

 

 

Sky Woman, de Anachnid

Personne ne reste de marbre en écoutant le son unique d’Anachnid, qui mêle majestueusement sonorités autochtones et rythmes électros. Sky Woman est une ode à l’émancipation féminine inspirée d’une légende oji-crie. « Regarde-moi me lever, atteindre le ciel, je suis la lumière la nuit, ta haine ne peut pas m’atteindre », chante-t-elle de sa voix puissante. À la Place des Arts, on a notamment applaudi Anachnid lors du spectacle Homo Sapienne, dans le cadre du Festival international de littérature 2018.

 

 

 

Enfant de la terre, de Samian et H’Sao

En attendant la Carte blanche colorée par Samian à la Cinquième Salle, écoutons une chanson bien vitaminée du mythique rappeur anishinaabe, l’un des premiers Autochtones du Québec à s’être illustré sur la scène hip-hop d’ici.  Avec le groupe montréalais d’origine tchadienne H’Sao, Samian rend hommage à la Terre mère.

 

 

 

You Got to Run (Spirit on the Wind), de Buffy Sainte-Marie et Tanya Tagaq

À la Place des Arts, on se souvient de Tanya Tagaq en concert avec Nanook of the North en 2016 à la Cinquième Salle. Respectivement lauréates du prix Polaris en 2014 et 2015, l’artiste inuite Tanya Tagaq et l’autrice-compositrice-interprète Buffy Sainte-Marie, originaire de la nation Piapot en Saskatchewan, ont uni leurs voix pour cette chanson entraînante qu’on a toujours envie d’écouter à répétition.

 

 

Du 10 au 16 août

Sur l'Esplanade de la Place des Arts

 

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