Avec Philémon Cimon et Antoine Corriveau
Loin des hommages traditionnels, C’est Extra a été créé par une poignée d’indignés à Marseille près de 25 ans après la mort de Léo Ferré. En 68, Ferré était pop, en 2018, il l’est toujours. Exit les trop inévitables Avec le temps, C’est extra et autres Jolie môme, celles-là mêmes qui ne nécessitent pas de reprises sauf à vouloir cultiver les déceptions écrites à l’avance. C’est vers des titres moins connus que se tournent les artistes de la Souterraine, morceaux d’une puissance renversante pourtant, semblables à des mines placées sous le langage pour y creuser de salutaires percées. La pop dissidente de la Souterraine réussit ainsi ce qu’on n’aurait espéré voir se produire : la restitution de l’énergie de la lutte, si fondamentale dans toute sa vie et son œuvre, aux textes de Ferré.
Première partie : Nach