Le Festival du Monde Arabe de Montréal : rencontres essentielles
Rendez-vous automnal des amateurs de découvertes, le Festival du Monde Arabe (FMA) rassemble depuis près de deux décennies les gens et les genres autour des cultures arabe et occidentale. La manifestation qui en est à sa 18e édition a pour thème cette année Les trois’ saisons, en quart de ton. Petit tour d’horizon d’une programmation riche et inspirante.
Ce qui d’emblée frappe à l’agenda du FMA, c’est d’y retrouver de grands noms du classique, comme l’Orchestre Métropolitain ou les Violons du Roy, aux côtés d’artistes et de voix bien connues des amateurs de sonorités arabisantes.
« Notre programmation a toujours été éclectique et éclatée, explique Emily Awad, directrice des communications du Festival du Monde Arabe de Montréal. Pour cette nouvelle édition, nous avons choisi de provoquer les rencontres de la musique classique occidentale avec les classiques du monde arabe. »
Le mariage des classiques
L’Orchestre Métropolitain partagera ainsi la scène de la Maison symphonique avec Naseer Shamma, l’un des plus grands joueurs d’oud du monde, pour Oud à l’Ouest, une rencontre qui donnera une toute nouvelle dimension aux pièces de Mozart, Rossini, Vivaldi ou Rimsky-Korsakov.
Le spectacle Cordes à l’Est se tiendra quant à lui à la Cinquième salle de la Place des Arts. À cette occasion, les Violons du Roy mettront leur savoir-faire et leur sensibilité au service du répertoire de la musique classique arabe. Le célèbre orchestre de chambre montréalais accompagnera pour l’occasion le ney du virtuose Rachid Zeroual et la voix veloutée de Leila Gouchi.
Au Théâtre Maisonneuve, la soirée de clôture intitulée Les 7 cités de l’amour rendra enfin hommage au poète et écrivain Khalil Gibran dont les formidables écrits seront portés par les voix libanaises du NDU choir.
« Mettre l’accent sur les classiques ne nous empêche pas d’avoir des pointes de blues, de jazz ou même de flamenco », précise Emily Awad.
Avec Soudan Blues, la voix libre et engagée de Rasha Sheikh Eldine apporte des rythmes de blues aux mélodies millénaires d’Afrique du Nord.
Le maître du oud Mohamed Masmoudi revient sur la scène du FMA avec El M Quartet. Aux frontières du jazz et des mélodies diversifiés, son spectacle est une occasion unique de découvrir le luth arabe sous un autre jour.
Pour Flamenco Perse, l’orchestre Regard Persan a invité la chanteuse Alicia Carrasco accompagnée de José Manuel León à la guitare, tous deux venus d’Andalousie, pour proposer une interprétation exaltée des traditions musicales et raffinées du Moyen-Orient.
« En tout, le FMA propose plus de 50 rendez-vous uniques, conclut Emily Awad. Tout au long de la programmation, le public pourra retrouver des créations originales ainsi que des productions majeures. »
La musique rassemble et fait tomber les frontières. Un festival que les curieux et les amateurs ne voudront pas manquer du 27 octobre au 12 novembre 2017.