MUTEK Montréal : A/VISIONS, deux occasions uniques et inédites d’entrevoir l’avenir!
Maintenant considérés comme des soirées signatures de MUTEK Montréal, les programmes triples A/VISIONS seront à nouveau présentés au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts cette année. Des créations immersives, exploratoires et spectaculaires, fusionnant l’image, le son et la technologie. Nous avons demandé à Thomas Giboudeaux, directeur des communications et du marketing du festival, de les démystifier pour nous.
Le concept A/VISIONS
Le concept A/Visions pourrait être qualifié de théâtre immersif de par ses propositions audiovisuelles, ses dispositifs technologiques et ses scénographies de grande envergure. Des performances de musique électronique, certes, mais impliquant d’autres disciplines artistiques se traduisant parfois par une danseuse suspendue dans les airs ou par une cantatrice japonaise issue de l'art lyrique, se retrouvant seule sur scène.
Ce sont les artistes, autant québécois qu’internationaux, qui proposent les concepts, mais les associations sont à l’initiative de la programmation du festival et rendues possible grâce aux liens de l’organisation avec la communauté montréalaise et le réseau international qu’est MUTEK. « Comme près de 85 % de la programmation du festival, il s’agit de premières nord-américaines ou canadiennes, mais aussi des occasions uniques de voir ces créations originales, spécifiquement conçues pour l’occasion. » note Thomas Giboudeaux.
Les thèmes et artistes de cette année
Plusieurs thématiques, très d’actualité et variées, sont abordées cette année : intelligence artificielle, neuroscience, crise climatique et autres.
Le vendredi, les artistes japonais Kyoka & Shohei Fujimoto se baseront sur le cerveau humain et ses connexions intersynaptiques transmises par IRM pour modeler le son et l'image. En première mondiale, Alexis Langevin-Tétreault et Guillaume Côté, fidèles à leurs habitudes, offriront ensuite une performance audiovisuelle et électroacoustique singulière dans une nouvelle performance intitulée Aubes. Le membre de Nine Inch Nails, Alessandro Cortini, accompagné de son compatriote italien, l’artiste visuel Marco Ciceri, présentera son projet solo. Un résultat entraînant et surprenamment calme et serein.
Le samedi, on retrouve la chanteuse lyrique japonaise, maintenant basée à Londres, Hatis Noit, dont la voix sera utilisée par Yuma Kishi pour créer des visuels à partir de l’intelligence artificielle rendant la performance des plus envoûtante. Habitué des galeries et musées, l’artiste contemporain Maxime Corbeil-Perron, aussi musicien, propose son projet DATUM CUT en première nord-américaine, où le post-numérique rencontre l’analogique dans une performance onirique traitant de l’obsolescence de notre corps et de nos technologies. Le collectif italien SPIME.IM conclura la soirée avec une performance audiovisuelle où les éléments se déchaîneront à l’image des conséquences provoquées par les changements climatiques à travers le monde.
25 ans d’évolution
En 25 ans d’existence du festival, plusieurs changements ont pu être observés. Alors qu’on a encore l’image de musiciens isolés bidouillant seuls lorsqu’on pense à la musique électronique, Thomas Giboudeaux souligne que c’est maintenant très collaboratif. « Les gens voyagent davantage et chacun arrive avec ses connaissances et sa culture. » Bien sûr la mutation de la musique électronique passe beaucoup par l’évolution technologique. Alors qu’il y a cinq ans on ne jurait que par la réalité virtuelle, maintenant on parle énormément d’intelligence artificielle. Mais, cette technologie se mélange parfois à l’analogique, souvent trafiqués par l’inventivité des artistes afin de fabriquer leurs propres instruments.
Les programmes A/VISIONS seront assurément l’occasion pour un public curieux et avide d’art et d’émotions de voir ce qui se fait de mieux en matière de créativité et d’innovation les 25 et 26 août prochains !
