Od Sor est un nom propre mongol difficile à traduire, mais qui évoque une image : un jet d’étoiles lancées par un pulvérisateur. Cette création de Misheel Ganbold qui est d’abord née avant la pandémie, d’un besoin d’exprimer l’inconfort de la solitude, est une ode aux nombreuses heures d’observation des constellations qui lui ont permis de mieux vivre l’isolement social forcé des deux années qui ont suivi.
Saviez-vous que les oiseaux chanteurs peuvent stocker une mélodie dans leur mémoire et les répéter dans leur sommeil alors que leurs ondes cérébrales produisent la même activité qu’éveillés, en chantant? À cette image serait-il possible aux humains de prendre le contrôle sur leur rêve en les façonnant? Certains disent même qu’avoir cette capacité peut aider à manifester un changement dans le monde éveillé en plantant une idée ou un désir comme une graine dans le subconscient. The Songbird Dreams of Singing est un solo de 5 minutes mettant en vedette un nid d’oiseau à grande échelle. Le soliste existe dans un état de rêve liminal, explorant et manifestant un potentiel de changement et d’auto-développement. La pièce est une ode au pouvoir des rêves comme source d’inspiration et de manifestations et un appel à rêver plus, à se libérer du processus mental restrictif et à s’ouvrir aux possibilités.
Passant tout au long de la pièce de musicienne à danseuse, Leah dépeint le sentiment d’être coincé, d’un point de vue extérieur, d’où il est toujours plus facile d’entrevoir comment échapper à des situations et de comprendre qu’être piégé est, plus souvent qu’on ne le pense, une interprétation de l’esprit. En quarantaine, Leah a commencé à se demander pourquoi elle n’avait jamais essayé de combiner son amour de la chorégraphie, de la danse, de la composition musicale et du violoncelle. La pièce Getting There est née d’une volonté de créer une rencontre entre ces univers et se libérer des limites.
Embrasement synaptique s’inspire des neurones du corps humain dans leur processus de transmission d’informations sensorielles. Le chorégraphe Zachary Bastille y incarne la nature électrique, imprévisible et impulsive de l’influx nerveux ainsi que son rôle dans l’exécution de nos actions et réactions les plus instinctives. Ce solo explore donc l’allure absurde et aléatoire de nos pulsions et instincts dans un contexte moderne, alors que ces derniers sont en réalité le résultat de millions d’années d’évolution. Embrasement synaptique est ainsi un solo électrifiant, vif, expressif et guidé par les réactions sensorielles et internes du corps.
Où vivons-nous? D’où venons-nous? Où allons-nous? Avez-vous conscience de votre quotidien? De vos habitudes? Avez-vous remarqué à quel point nous sommes éloignés de la nature? Voyez-vous la joie autour de vous? En ressentez-vous encore ? Avez-vous oublié? Êtes-vous réellement conscient.e? Il est de notre responsabilité d’assumer nos vies et notre joie. Nous nous devons d’être éveillés. Cela vous met-il mal à l’aise? Observez ce sentiment. Utilisez-le comme élément déclencheur, comme carburant. C’est plus simple que vous ne le pensez. C’est plus simple que ce que votre esprit vous le fait croire. Ne faites pas toujours confiance à votre esprit. Ce n’est pas le seul outil dont nous disposons pour comprendre comment fonctionne la vie. Apprenez à écouter votre âme et apprenez à ressentir à travers votre corps. Anima Inaspecta ... Une pièce sur le voyage d’un homme sur le chemin inconnu d’une vie consciente.
Mines Intérieures est une œuvre chorégraphique inspirée de la solitude dans les grandes villes cosmopolites, mais aussi de la violence que l’on peut observer partout à travers le monde. La chorégraphe fait ainsi le lien entre les mines terrestres, l’héritage mortel de la guerre et la présence potentiellement destructrice d’émotions enfouies en chacun.e de nous. Un parallèle entre la violence que l’on peut observer au sein notre environnement externe et celle de notre environnement interne, nos mines personnelles. Dans la société moderne, nous sommes souvent appelé.e.s à vivre dans une réalité tronquée, dans le déni de pulsions, d’émotions et de souvenirs vivants en nous de manière consciente et inconsciente. L’artiste compare ainsi notre existence à un terrain accidenté jusqu’à ce que, volontairement ou involontairement, nous déclenchions le mécanisme sensible d’une explosion. À travers cette recherche sur le côté obscur de l’individualité, Mines Intérieures est un témoignage en mouvement des conséquences directes ou indirectes de nos traumatismes sur nos interactions avec les autres. Cette œuvre est aussi un questionnement sur la quête d’un équilibre pour, malgré tout, protéger et maintenir nos relations.