L’aridité de la Russie des tsars n’a pas empêché Rimski-Korsakov de rêver une Espagne exotique, chaleureuse, sensuelle. Il utilise à fond les couleurs de l’orchestre pour donner vie aux lignes mélodiques de son Capriccio espagnol, où les vifs rythmes castillans se calquent au long souffle russe. C’est un croisement semblable qui donne vie au Tricorne, commandé à l’Espagnol Manuel de Falla par les ballets russes, qu’entonne la mezzo-soprano québécoise Marjorie Maltais. En première mondiale, une œuvre du Montréalais d’origine espagnole José Evangelista, dont la musique allie délicatesse et force expressive.