Créer dans la Russie de Staline représentait un défi de taille. Les critères changeaient vite et les conséquences pour les contrevenants allaient de la censure au goulag. Peu après le décès de l’Homme de fer, Chostakovitch compose sa Symphonie no 10 et lui donne un deuxième mouvement d’une violence telle qu’il semble être associé à un personnage funeste : Staline lui-même. Sous la baguette de Han-Na Chang, prodigieuse violoncelliste devenue chef d’orchestre, la symphonie passe de l’introspection à la joie quasi extatique. En début de concert, l’exceptionnel violoniste Benjamin Beilman, de retour à l’OM après une longue absence, met toute la richesse de son jeu au service du Concerto pour violon de Beethoven, en cette année qui marque le 250e anniversaire de naissance du compositeur.
BEETHOVEN : Concerto pour violon
CHOSTAKOVITCH : Symphonie no 10