Avec son caractère sombre qui nous transporte dans l’esprit désillusionné du compositeur, cette symphonie aux nombreux surnoms complète l’enregistrement du cycle Bruckner par l’OM. Pour certains, elle est la « Tragique ». Pour d’autres, elle incarne la foi chrétienne. Mais pour Bruckner lui-même, elle n’est autre que sa « Fantastique » : celle qui traduit enfin le génie de Bach. Cette prestation est précédée du Burlesque du jeune Richard Strauss, qui salue Brahms dans cette pièce où le piano — presque narquois malgré une rare difficulté technique — mène l’orchestre par le bout du nez dans un bal frivole.