Olivier Robillard-Laveux
Crédit photo : Michel Parent
Crédit photo : Michel Parent
Valérie Cordier-Chemarin - 10 mai 2018

Ma première Place des Arts : des finalistes de talent à la personnalité singulière !

Depuis plus de 20 ans, le concours Ma première Place des Arts constitue un véritable tremplin pour les jeunes talents de la chanson francophone du Québec qui veulent percer. La finale, qui aura lieu le 16 mai à la Place des Arts, promet d’être un grand spectacle grâce à cette cuvée 2018 de jeunes artistes au fort potentiel et aux personnalités singulières.  

Ils étaient 32 candidats au départ, mais ils ne sont plus que 8 en lice pour le titre : trois dans la catégorie interprète, trois dans celle des auteurs-compositeurs-interprètes et deux dans celle des groupes. « Je n’aimerais pas faire partie du jury, confie Olivier Robillard-Laveaux, animateur du concours et journaliste musical. Je ne sais pas comment les juges pourront les départager, car ils ont tous beaucoup de talent. Si c’était possible, j’aimerais qu’ils gagnent tous ! »

Des interprètes qui habitent la scène par leur présence

Parmi les interprètes qui occuperont la scène le 16 mai, on trouve Lili Gauthier, l’une des plus jeunes artistes du concours. « Elle est assez perfectionniste, a constaté Olivier Robillard-Laveaux. Elle a un fort aplomb sur scène, elle est solide. Elle nous transporte dans un bel univers pop folk et parvient à nous transmettre en chanson son désir d’explorer. »

Sarah Fortin, quant à elle, n’est pas en reste en termes de présence scénique. « Elle nous donne un immense sourire chaque fois qu’elle chante ! On ressent beaucoup d’émotion à chacun de ses passages. Elle habite la scène, c’est l’une de ses grandes forces. »

François Pillenière-Magnan risque également de nous surprendre lors de cette finale. « Au début du concours, il était extrêmement gêné, mais il a progressé au fil de la compétition, comme s’il avait eu un déclic. C’est un crooner qui est beaucoup plus vocal que les autres participants de sa catégorie. »

Cette catégorie est l’une des plus difficiles, selon le journaliste musical, puisque les artistes doivent s’approprier des chansons écrites par d’autres. « Ils doivent réussir à imposer leur propre style pour rendre leur chanson unique, même si on l’a entendue à plusieurs reprises auparavant. J’ai beaucoup de respect pour ce type d’artiste, parce que c’est difficile de faire ça. »

De gauche à droite : Lili Gauthier, Sarah Fortin et François Pillenière-Magnan. Crédit photo : SACEF/Michel Parent

De belles surprises chez les auteurs-compositeurs-interprètes

Dans la deuxième catégorie, les jeunes artistes montreront non seulement leur talent vocal, mais aussi leur savoir-faire créatif. Ils offriront au public une fenêtre sur leur âme, à commencer par Petite Elfe. « C’est la grande surprise du concours, car elle n’a pas beaucoup d’expérience. Pourtant, elle fait preuve de beaucoup de charisme, de candeur, de joie de vivre et d’une grande force de caractère sur scène. Ces chansons sont simples, mais bien envoyées ! »

Par ailleurs, la musique fait partie de l’ADN de Jeanne Côté, puisqu’elle a grandi au sein du Village en chanson, géré par ses parents. « Ça s’entend dans sa musicalité. Elle a un grand sens du raffinement, tout est réfléchi, bien placé, elle construit l’atmosphère. C’est un véritable travail d’artisan qu’elle nous offre. »

Enfin, Belle Grand Fille porte bien son nom : cette artiste séduit par son franc-parler. « Elle a une force de caractère brute, elle dit les choses comme elles sont. Ses compositions sont massives et livrées avec une grande assurance. »

De gauche à droite : Jeanne Côté, Petite Elfe et Belle Grande Fille. Crédit photo : SACEF/Michel Parent

Des univers qui s’opposent du côté des groupes

Pour clôturer en beauté cette sélection de finalistes, deux groupes : TONIQUE et Chandail de Loup.

TONIQUE est composé de cinq amis du cégep qui ont choisi la musique pour canaliser leur fougue. « Ces artistes font de la musique qui déménage ! Ils maîtrisent parfaitement la théâtralité et la mise en scène, et ils sont très énergiques. Ce sont les plus "rock" du concours. »

Quant à Chandail de Loup, ce sont un gars et une fille de la ville qui se sont exilés à la campagne pour vivre pleinement leur amour de la musique. « Ils se sont installés en nature, au bord du lac, et ça colle parfaitement à leur image. Ils modernisent la musique folk grâce à des harmonies vocales. Ils ont une jolie signature musicale ! »

TONIQUE (à gauche) et Chandail de Loup (à droite). Crédit photo : SACEF/Michel Parent

Une belle brochette d’artistes qui, même s’ils ne remportent pas le grand prix, repartiront avec une riche expérience. « C’est un concours qui a beaucoup de respect pour la musique, explique Olivier Robillard-Laveaux. Tous les candidats sont jumelés avec des artistes d’expérience qui enrichissent leur bagage, peu importe qu'ils gagnent ou non. Et la Place des Arts a un prestige certain : c’est un lieu de création idéal pour un jeune artiste, parce que la salle est intime, le public est collé à la scène et l’écoute est excellente! »

Une excellente vitrine pour la musique francophone, et un tremplin de choix pour la relève qui aspire aux étoiles !

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