Guillaume Côté
Crédit photo : Karolina Kuras
Crédit photo : Karolina Kuras
Maryse Boyce - 6 mai 2022

Guillaume Côté : une fable dansée nommée Crypto

Pour les adeptes de danse en général, et de ballet en particulier, le nom de Guillaume Côté est synonyme de virtuosité. Son tout nouveau spectacle, Crypto, qu’il a chorégraphié et interprète, s’arrêtera au Théâtre Maisonneuve du 11 au 14 mai. 

 

« Je me suis joint au Ballet national du Canada il y a 24 ans, et nous sommes toujours restés dans les grands centres comme Toronto, New York, Londres et Paris », affirme celui qui n’a pas présenté son travail à Montréal depuis une dizaine d’années.

  

Loin des yeux, près du cœur 

Le danseur et chorégraphe garde tout de même une connexion importante avec le Québec : il occupe le poste de directeur artistique du Festival des arts de Saint-Sauveur depuis 2014, a été décoré de la Médaille de l’Assemblée nationale pour sa contribution dans les arts en 2011, et a été élevé au rang de chevalier de l’Ordre national du Québec en 2020.  

 

Des reconnaissances difficiles à imaginer pour le jeune garçon qui a quitté son Lac-Saint-Jean natal à 11 ans pour étudier à la prestigieuse École nationale de ballet du Canada, à Toronto. Considéré comme l’un des meilleurs danseurs de sa génération, il devient membre du Ballet national du Canada en 1998, est promu danseur principal en 2004, puis ajoute la fonction de chorégraphe associé en 2013.  

 

Il a dansé sur les scènes les plus prestigieuses du monde, parfois dans des ballets créés sur mesure pour lui, et a interprété tous les grands rôles du répertoire classique. Comme chorégraphe, il a adapté Le Petit Prince, de Saint-Exupéry, L’être et le néant, de Sartre, et Dance me to the end of love, de Leonard Cohen. 

 

 

Il garde un souvenir particulièrement vif de son passage au Théâtre Bolchoï, à Moscou, en Russie, pour présenter le Roméo et Juliette du chorégraphe russe d’origine ukrainienne Alexeï Ratmansky, qui était dans la salle. « Ce moment-là est encore plus spécial parce qu’il ne se produira plus jamais », dit-il en faisant référence à l’actualité.  

 

Défricher le territoire de l’intime 

Avec sa nouvelle compagnie, Côté danse, Guillaume Côté souhaite cultiver un espace pour « faire des expériences, à la fois chorégraphiques et dans tous les aspects de la production ». 

 

Avec Crypto, le chorégraphe propose une rencontre entre « la danse classique, virtuose, moderne et plus contemporaine, où tous les personnages ont leur vocabulaire spécifique ». La trame narrative, élaborée par l’écrivain Royce Vavrek, lauréat d’un prix Pulitzer, aborde la question de la beauté et du désir de la contrôler et de la transformer. La musique originale du compositeur suédois Mikael Karlsson appuie la création, alors que les visuels du studio montréalais Mirari amènent une nouvelle dimension au langage des corps. 

 

  

Démocratiser l’art 

Extrait de La Belle au bois dormant dans la neige 

 

En créant des spectacles à plus petite échelle avec sa compagnie, Guillaume Côté pourra arpenter le territoire hors des grands centres qu’il a si souvent fréquentés afin d’ouvrir des possibles entre l’art vivant et le public. 

 

Il se réjouit de présenter Crypto à la Place des Arts, un lieu qui, lorsqu’il était enfant, évoquait la magie lorsqu’il venait assister au Casse-Noisette des Grands Ballets canadiens en autobus à partir de Chicoutimi. « J’ai très hâte de m’y présenter et de faire partie de la communauté montréalaise de danse pendant une semaine. » 

  

Danse Danse présente Côté Danse – Crypto du 11 au 14 mai au Théâtre Maisonneuve. 

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