Rufus Wainwright
Louise Edith Vignola - 18 mai 2022

Rufus Wainwright : l’enfant prodige montréalais termine sa tournée à la maison

Même s’il habite Los Angeles, le montréalais d’origine Rufus Wainwright garde toujours un pied dans la ville qui l’a vu grandir. Il revient y conclure sa tournée canadienne « Unfollow the Rules » cette semaine et nous en avons profité pour parler de ses lieux préférés en ville, de ses souvenirs de la Place des Arts et de ses projets !  

 

Était-ce souhaité de conclure cette tournée canadienne à Montréal?  

Je pense que mes agents savent secrètement que j’aime terminer mes tournées à Montréal et veulent me faire plaisir, c’était le cas aussi pour “Out of the Game” et “Release the Stars”. Il y a toujours quelque chose de merveilleux à chanter dans sa ville natale!  

 

Qu’est-ce qui vous fait plaisir lorsque vous rentrez, surtout après ces deux dernières années de pandémie?  

En fait, depuis environ un an, mon mari et moi partageons un appartement avec deux amis sur une de nos rues préférées à Montréal. Nous y avons passé une belle semaine en octobre et durant les vacances de Noël. Ce que j’aime faire à Montréal ? Me promener dans ses rues, il y a tellement de restaurants incroyables ! Grimper sur le Mont-Royal est aussi devenu l’une de nos activités préférées depuis que nous avons un petit chien. S’arrêter chez Fairmount Bagel et manger le premier alors qu’ils sont encore chauds est un des grands plaisirs de la vie ! Bien sûr, revoir ma famille, mes cousins et tantes, mais surtout mon extraordinaire sœur Martha et ses deux fils. Je suis tellement fier qu’elle ait écrit son histoire dans son livre “Stories I might regret telling you”. 

 

Qu’est-ce que ça représente pour vous de faire un spectacle à la Salle Wilfrid-Pelletier ?  

C’est dans cette salle que j’ai assisté à mes premiers opéras et ce sont des souvenirs impérissables. Enfant, j’ai même déjà rêvé que j’y présentais un spectacle ! Maintenant, mon plus grand rêve serait qu’un de mes opéras soit entièrement mis en scène ici. Les deux précédents “Hadrian” et “Prima Donna” avaient d’abord été joués à Toronto. J’étais tellement reconnaissant lorsqu’André Ménard m’a proposé de présenter une version abrégée de “Prima Donna” à la Place des Arts dans le cadre du Festival de Jazz en 2016 ! 

 

Vous avez présenté une formule solo et une formule avec un nouveau groupe pour cette tournée Unfollow the Rules. À quoi peut s’attendre votre public montréalais ? 

Je viens à Montréal avec mon groupe. Nous sommes quatre sur scène et j’apprécie énormément cette formule “pandémique intimiste”. Dans les circonstances, nous avons essayé de garder la tournée aussi petite que possible. Des projections basées sur mes dessins font aussi partie du spectacle. Quand la COVID est arrivée, j’ai passé beaucoup de temps à la maison et j’ai commencé à illustrer chacune des chansons sur l’album. J’ai adoré l’expérience ! Je dois me faire vieux...  

 

 

 

 

Vous travaillez sur un autre projet en parallèle, un hommage à Judy Garland ? 

Le 10 juin, à l’occasion de son centième anniversaire, je sors un album composé de nouveaux enregistrements de certaines chansons de Judy Garland enregistrées en compagnie d’un petit ensemble jazz aux Capitol Studios, là où Judy a enregistré la plupart de ses albums. J’ai même utilisé son micro ! S’en suivra une série de spectacles à New York et Chicago. J’ai vu le Magicien d’Oz lorsque j’étais petit et ça m’a fasciné. Je jouais la méchante sorcière du Nord, Glinda - la bonne sorcière, ou Dorothée selon les bons ou mauvais jours. Mais, j’ai commencé à écouter sa musique qu’après les événements du 11 septembre 2001. L’album de Judy Garland au Carnegie Hall servait à me rappeler ce qui se faisait de bon en Amérique. Depuis, ces chansons ont grandi en moi et je crois pouvoir leur rendre pleinement justice. 

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