Yannick Nézet-Séguin : le chef qui enchante le monde
Tout le monde connaît le chef prodige montréalais. Mais sait-on à quel point il s’est montré prolifique depuis son plus jeune âge ?
Yannick Nézet-Séguin a commencé, comme beaucoup d’enfants, par le piano. Il avait 5 ans. À 10 ans, le petit surdoué commence à s’intéresser au travail de chef d’orchestre. À 13, il dirige ses premiers chœurs. À 20, il crée l’ensemble vocal et instrumental La Chapelle de Montréal et à 23, il devient assistant-chef d’orchestre de l’Opéra de Montréal. Le reste fait partie de l’histoire...
À l’aube du XXIe siècle, alors qu’il n’a que 25 ans, Yannick Nézet-Séguin prend la direction musicale de l’Orchestre Métropolitain. Le parcours du chef québécois l’a mené à une véritable consécration : récemment nommé directeur musical du prestigieux Metropolitan Opera de New York, il en prendra les rênes pour la saison 2020-2021.
Ce succès ne surprend guère les critiques. En 2010, le quotidien français Le Monde prédisait déjà que ce « talent prometteur [était] appelé à diriger tout ce que la planète compte d’orchestres et d’opéras de premier plan ».
Quand on écoute Yannick Nézet-Séguin parler de son métier, la passion transparaît. Que ce soit en tant que directeur musical de l’Orchestre de Philadelphie ou de l’Orchestre Métropolitain, chef principal de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam ou chef invité des orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne, de l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, de l’Orchestre philharmonique de Londres ou encore de l’Orchestre de Chambre d’Europe, son talent exceptionnel fait l’unanimité.
Au-delà de la maîtrise de son art, c’est sa relation aux autres qui force l’admiration. Partout où il passe, ses musiciens le respectent et le public est conquis par son charisme.
Il a « un tel enthousiasme que personne ne peut lui résister », a dit de lui l’ancien critique musical de La Presse Claude Gingras. Malgré sa brillante et fulgurante carrière, le maestro a en effet toujours su rester accessible et spontané.
Particulièrement féru d’art lyrique, maestro Nézet-Séguin a peaufiné son art à travers les œuvres du grand répertoire des XIXe et XXe siècles comme Bruckner, Mendelssohn, Mahler, Saint-Saëns, Wagner... Mais quelle que soit la partition à laquelle il s’attaque, il ajoute toujours sa touche fougueuse et empreinte d’émotion. Le quotidien autrichien Wiener Zeitung s’émerveillait d’« une ivresse sonore » après une de ses prestations.
Yannick Nézet-Séguin en trois clics…
Un talent : Yannick Nézet-Séguin dirige le Boléro de Ravel à 10 ans.
http://ici.radio-canada.ca/audio-video/media-7544979/yannick-nezet-seguin-en-4e-annee
Du travail : Yannick Nézet-Séguin en répétition (Majestoso de la symphonie no 6 de Bruckner).
Une renommée : New York craque pour Yannick Nézet-Séguin.