La danse contemporaine de Tero Saarinen marque le monde
Le danseur et chorégraphe finlandais Tero Saarinen a rapidement connu une renommée internationale. Du 17 au 21 avril prochain, il présentera Breath, un duo contemporain avec l’accordéoniste Kimmo Pohjonen, à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Retour sur le parcours exceptionnel d’un artiste remarquable.
En 1988, alors qu’il est âgé d’à peine 24 ans, Tero Saarinen reçoit le premier prix du Concours international de danse de Paris. En 1992, le jeune artiste décide de quitter Helsinki et le Ballet national de Finlande dans le but de s’imprégner de nouvelles influences et de découvrir de nouvelles inspirations. Il part d’abord pour l’Europe de l’Ouest, puis s’en va jusqu’au Japon où il étudie la danse traditionnelle et le butô.
De retour en Scandinavie, Tero Saarinen lance en 1996 sa compagnie avec laquelle il commence à créer ses propres œuvres. Le succès ne se fait pas attendre, et des compagnies internationales célèbres comme le Nederlands Dans Theater, la Batsheva Dance Company, le Ballet Gulbenkian, le Ballet national de Finlande et bien d’autres intègrent à leur répertoire plusieurs de ses chorégraphies.
En 2002, après Nijinski, Maurice Béjart, Pina Bausch et tant d’autres chorégraphes contemporains prestigieux, Saarinen propose HUNT, un solo hypnotique et mémorable sur la musique du Sacre du printemps d’Igor Stravinsky. HUNT sera présenté 174 fois dans 82 villes et 32 pays partout dans le monde.
Pour Breath, l’œuvre plus intimiste qui sera présentée à Montréal, Tero Saarinen s’est inspiré de la dextérité de Raymond Queneau dans ses célèbres Exercices de style et de l’humour absurde de Beckett. À l’instar des textes de Queneau qui se répètent en changeant constamment, Breath propose une chorégraphie en boucle, accompagnée du mouvement musical éclaté de Pohjonen. Ce souffle nordique apporté par une gestuelle généreuse laisse dans le cœur des spectateurs un ravissement persistant.
Tero Saarinen en trois clics
La compagnie Tero Saarinen en répétition
Le Sacre du printemps de Stravinsky vu par Tero Saarinen