Beyries, douce guerrière
Mélissa Pelletier - 22 novembre 2019

Beyries, douce guerrière

C’est un chemin difficile qui a mené Beyries à la musique. Entre deux traitements contre le cancer, elle écrit spontanément la magnifique pièce « Soldier », sans se douter que cette composition la porterait jusqu’à un premier album, Landing, paru en 2017. Regard sur une artiste québécoise au parcours inspirant. 

 

Lorsque celle qui se contentait jusqu’alors de pianoter sur l’instrument familial tout en travaillant en restauration, en relations publiques et en cinéma se voit obligée de tout arrêter pour combattre la maladie en 2008, la musique prend doucement plus de place dans son quotidien. Forcément, l’art de Beyries porte les marques de ce terrifiant tournant que prend sa vie alors qu’elle n’a que 29 ans. 

 

C’est en faisant timidement entendre « Soldier » à son ami d’enfance Guillaume Chartrain, qui accompagne notamment à la basse Louis-Jean Cormier, que Beyries commence à saisir l’étendue de son talent pour l’écriture et la composition. Peu à peu, la reconnaissance arrive. Bientôt, elle signe un contrat de disque avec la maison Bonsound, qui ne l’avait d’ailleurs jamais vue sur une scène ! 

 

Un pari risqué, qui s’avère finalement gagnant. Avec sa plume douce et sensible, qui s’exprime la plupart du temps dans la langue de Shakespeare, l’artiste crée un petit univers dans chacune des chansons de Landing. Un talent qui n’est pas sans plaire à ses admirateurs, de plus en plus nombreux ! 

 

Avec la délicatesse et l’humour qui la caractérisent, Beyries développe une impressionnante aisance scénique au fil des concerts. Aujourd’hui, elle habite ses spectacles aussi bien que ses compositions. La force en concert de l’auteure-compositrice-interprète ? Offrir des moments à la fois puissants, honnêtes et intimistes. 

 

Beyries ne laisse personne indifférent. Ses nominations dans la catégorie Spectacle de l’année — Anglophone à l’ADISQ en 2018, puis dans celle de l’Album de l’année — Anglophone à l’ADISQ en 2017 et celle de l’Artiste solo de l’année aux Prix de musique folk canadienne en 2017, entre autres, en témoignent bien. 

 

En livrant une interprétation bien personnelle du classique Si j’étais un homme de Diane Tell en 2018, Beyries confirme qu’elle est un talent à suivre avec attention. 

 

Beyries en trois clics

 

Le premier vidéoclip de Beyries, pour la pièce Soldier.

 

 

Beyries chante J’aurais cent ans avec Louis-Jean Cormier.

 

 

Beyries reprend Si j’étais un homme de Diane Tell.

 

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