Ce doublé hypnotique sous l’empreinte de la spiritualité met à l’honneur les danseurs de la compagnie dans deux grandes œuvres musicales interprétées par l’Orchestre des Grands Ballets.
Le chorégraphe roumain Edward Clug, voix prometteuse de la danse européenne, engage un dialogue résolument moderne avec le Stabat Mater de Pergolèse, pur chef-d’œuvre du baroque italien. Cette musique d’une expressivité bouleversante est pour lui porteuse de vie et d’espoir.
Disparu trop tôt, Uwe Scholz (1958-2004), chorégraphe allemand surdoué, laisse un héritage foisonnant. Présentée en deuxième partie, la Symphonie no 7 de Beethoven, « l’apothéose de la danse » selon Richard Wagner, est l’une de ses œuvres maîtresses. D’une musicalité remarquable, ce ballet sur pointes, ciselé comme un diamant, emporte tout sur son passage. Un mémorable concert de danse.