Avec un humour espiègle, Silvia Gribaudi, chantre italienne du corps affranchi, s’interroge sur la beauté. Pulvérisant codes et stéréotypes, elle nous enchante dans un quatuor irrésistible, empreint d’autodérision.
Le langage chorégraphique de Silvia Gribaudi croise la danse et le théâtre, en se concentrant sur l’impact social du corps et la relation avec le public. Graces s’inspire de la sculpture néoclassique Les Trois Grâces, créée par Antonio Canova entre 1812 et 1817, référence universelle de la beauté, des proportions et de la mesure. Gribaudi et trois Apollons masculins, en sous-vêtements et chaussettes, cherchent de nouvelles significations au mot « grâce ». Ils s’amusent à transgresser les canons associés à la beauté — que ce soit dans la sculpture antique, le cirque ou le music-hall — pour mieux s’en délivrer dans les postures, danses et situations iconoclastes qu’ils explorent avec finesse et drôlerie. Sacrée meilleur spectacle de l’année par le magazine italien Danza & Danza à sa création, une danse coup de fouet, coup de cœur, tout à fait réjouissante.