Cette pièce de Samuel Tétreault (Les 7 doigts de la main), danseur-équilibriste, explore au-delà de la virtuosité acrobatique, une démarche introspective et une réflexion sur la nature même de la notion d’équilibre. Dans un huis clos imaginaire au cœur du fouillis de notre inconscient individuel et collectif, ce solo questionne nos besoins de contrôle et de stabilité et nos désirs d’abandon et de liberté.
Le solo Odalisca, par Louise Bédard, est inspiré par les poses langoureuses de femmes peintes par Ingres et Delacroix. La chorégraphie cherche à révéler la sensualité qui se dégage du corps masculin dansant. Elle se déploie sur une musique de John Cage, Eight Whiskus, dont une version remixée par Sutja Guitterez avec la voix de Joan La Barbara, et une autre confiée au violon avec Aisha Orazbayeva. L’ensemble de la chorégraphie est constitué de multiples couches visuelles et musicales et convoque des sensibilités impulsives.
Le soliloque est un discours pour soi, celui d’une personne qui se parle à voix haute. Dans Soliloquy, l’interprète voyage à travers les méandres de ses pensées, se poussant à faire face à ses émotions, ses questionnements et ses angoisses. L’accompagnant dans son introspection, un squelette symbolisant les vestiges de l’humanité partage la scène. Au ton pessimiste, presque fataliste, Charles Brecard juxtapose en contraste humour, joie et sincérité, aspirant ainsi à stimuler l’imaginaire, à remettre en question sa tendance au déni. Que l’inertie fasse place à l’action et à la prise de position.