Après avoir dirigé La nuit transfigurée et Pelléas et Mélisande en avril dernier, Rafael Payare poursuit son exploration des œuvres de Schoenberg en ouvrant la saison 2024-2025 avec un monument du répertoire postromantique, les Gurre-Lieder. Cette grandiose fresque musicale, qui narre les amours tragiques du roi Waldemar au château de Gurre, se déroule sur un fond de jalousie, de mort et de malédiction; elle atteint son apogée lors de l’éclatant chœur final, annonciateur d’un lever de soleil salvateur. Schoenberg démontre une connaissance approfondie de la nature humaine, et sa musique souligne avec justesse et sensibilité la psychologie des personnages. L’effectif vocal et instrumental, bien que colossal, est traité avec finesse et poésie. Bouleversants, surprenants, les Gurre-Lieder dévoilent une facette de la personnalité de Schoenberg à découvrir absolument.
Arnold SCHOENBERG, Gurre-Lieder, pour voix, chœurs et orchestre (99 min)