Tout en poursuivant dans la même lignée de mélodies, d’écriture de chansons et d’imposante confiance en soi, le nouvel album de Noel Gallagher’s High Flying Birds, Who Built The Moon? dénote un changement de parcours pour le légendaire auteur-compositeur-interprète à la suite d’une stimulante collaboration de deux ans avec le renommé réalisateur, DJ et compositeur David Holmes.
Faisant éclater les bulles de perception, dynamitant les murs entre le passé et le présent, et dressant un portrait audacieux de l’artiste en tant qu’homme libre, Who Built The Moon? rassemble des chanteurs et des musiciens invités de partout à travers le monde pour donner vie à 11 pièces finement positionnées entre l’expérimentation et un jukebox d’influences intemporelles. Se rencontrant pour travailler à Belfast et à Londres, Gallagher et Holmes ont puisé dans la pop psychédélique française autant que dans la musique électro classique, le soul, le rock, le disco et la musique dance dans le cadre de cette aventure cultivée d’enregistrement sonore.
Si les pièces avec de l’expérimentation électronique éthérée et des paroles en français déclenchent des rumeurs à propos du caractère imprévisible de Gallagher, les pièces instrumentales mélancoliques inspirées par les trames sonores de téléséries européennes ne font que les confirmer. Mettant le feu à ce qui est familier, Gallagher a écrit et composé entièrement en studio pour la première fois, plongeant dans des conditions de laboratoire afin d’entreprendre une aventure laissant une grande place au collage avec Holmes, délaissant temporairement la solitude délibérée et la six cordes. La porte des studios est demeurée ouverte pour Paul Weller (orgue sur Holy Mountain) et Johnny Marr (guitare et harmonica sur If Love Is The Law) afin qu’ils puissent non seulement être témoins, mais également laisser leur marque sur ce moment charnière de la carrière s’étendant sur dix albums studio de Gallagher.