Des non-dits qui prennent un tournant périlleux.
Quelques heures avant le mariage du plus jeune, trois frères qui se rendaient au camp de pêche familial se retrouvent isolés à la suite d’un accident de la route. Pour Carl, Ambroise et Victor, éloignés au quotidien tant géographiquement que culturellement, un lien étroit résiste : le mutisme autour de la mort de leur père. Aujourd’hui, au bord du Chemin des Passes-Dangereuses, à l’endroit où leur père est disparu quinze ans auparavant, ils attendent les secours. Contraints à un huis clos imprévu, ils plongent dans leurs souvenirs d’enfance et leurs mensonges d’adultes, affrontent fantômes et blessures, jusqu’à atteindre le secret qui les hante. Une cérémonie des aveux brutale, définitive et terriblement humaine.
Traduite et jouée un peu partout dans le monde, revoici Le Chemin des Passes-Dangereuses de Michel Marc Bouchard, vingt ans après sa création chez DUCEPPE en 1998. Cette saisissante «tragédie routière» de l’auteur de Tom à la ferme et Les Muses orphelines porte sur la réconciliation et la parole, sur la quête de la sincérité et la difficulté des hommes à communiquer. Une œuvre majeure du répertoire québécois, à la résonance universelle et d’une percutante actualité. Michel Marc Bouchard nous donne ici l’une de ses plus belles pièces, qu’il faut voir et revoir.