Comment et à quel profit pratique-t-on tour à tour la glorification et la démystification des mouvements de résistance ? Partisan·e·s communistes belges pendant l’occupation allemande, résistant·e·s de gauche français·e·s au cœur de la Guerre d’Algérie, acteur·rice·s des luttes pour la décolonisation au Congo : qu’avons-nous à retenir de leurs témoignages ? La rigoureuse Adeline Rosenstein et son infatigable équipe affrontent, en toute humilité, la complexité de l’Histoire.
Laboratoire poison nous somme à un engagement radical : remettre en question les mécanismes que nous mettons en branle pour former nos jugements. Dans une chorégraphie millimétrée, corps, archives et photographies vivantes se renvoient la balle à un rythme jouissif. Les 12 interprètes, passionnants conteurs, semblent capables d’incarner des centaines, des milliers d’individus, qui rappellent la masse, celle des révolté·e·s face au mur de l’autorité. Dense, instructif et jubilatoire !