La Nuit des idées

Espace culturel Georges-Émile-Lapalme Le 31 janvier 2019

Une fois par an, à la même date sur les cinq continents, a lieu La nuit des idées ralliant des milliers de personnes pour une exceptionnelle nuit de débats internationale, interdisciplinaire et intergénérationnelle autour d’une thématique commune.

Autour du thème Face au présent, l’évènement gratuit rassemblera de nombreuses personnalités issues de disciplines telles les arts, les sciences, le journalisme et la politique, pour une soirée de réflexions et de débats.

Pour la première fois cette année, l’événement, initié par l’Institut français et soutenu par la Fondation de France, sera proposé simultanément à Montréal et à Québec à la Place des Arts (pour une première année), à la Galerie de l’UQAM (Montréal) et à la Maison de la littérature (Québec).

 

L’édition 2019 : Face au présent 

De quoi notre présent est-il fait ? Comment faire face à ce que notre présent exige ? Face au présent, quelle mémoire et quel avenir ? Telles seront les interrogations au cœur de La nuit des idées.

Les panelistes exploreront les questions soulevées par la thématique de cette édition, Face au présent, en les liant à l’actualité et la lucidité qu’elle appelle, l’engagement et le renouvellement de ses formes, la perception 

DÉROULEMENT DE LA SOIRÉE

20h30 à 20h45 -    MOTS DE BIENVENUE

  • Clothilde Cardinal, directrice de la programmation PDA
  • Laurence Haguenauer, Consule générale de France

 

20h45 à 21h45  -   DÉBAT 1 : Art et éducation : Quel rôle jouer?

Invité québécois : Jérémie McEwen, Professeur de philo au cégep, musicien hip-hop, chroniqueur, Zabou Breitman, actrice, réalisatrice et metteur en scène

Questions du public 

Prestation : Dramatik 

21h45 à 22h   -   Pause

22h00 à 23h00  -   DÉBAT 2 : Qu’est-ce que signifie être femme et artiste aujourd’hui?

Débat : Ines Talbi, ​auteure-compositrice-interprète et réalisatrice et Laure Adler, journaliste, biographe, essayiste, éditrice et productrice de télévision française 

Questions du public 

Intervention : Marie-Paule Grimaldi, poétesse 

BIOGRAPHIES

Animatrice :

Émilie Perreault a une mission : donner envie au public de consommer la culture sous toutes ses formes. En 10 ans de journalisme culturel, elle a côtoyé les artistes québécois les plus influents et établi une relation de confiance au fil des rencontres. Pour son projet «Faire oeuvre utile» (paru à l’automne 2017 aux Éditions Cardinal), ils se sont confiés sur un sujet qu’ils abordent rarement publiquement : la différence qu’ils font dans la vie du public. Émilie s’est ensuite mise à la recherche de témoignages de simples spectateurs, lecteurs ou mélomanes qui comme elle, se laisse porter par les oeuvres des autres.

C’est aux côté de Jean-Luc Mongrain qu’Émilie Perreault a commencé sa carrière comme journaliste culturelle au Grand Journal TQS en 2007, pour ensuite prendre la barre à l’animation d’ArtvStudio de 2009 à 2015. On a pu l’entendre en tant que chroniqueuse arts et spectacles à l’émission de radio la plus écoutée au Canada Puisqu’il faut se lever de Paul Arcand de 2012 jusqu’à l’été 2018. Durant cette période, avec son concept, « Mon +1 », elle invite ses collègues dans des sorties culturelles qui leur sont imposées. Cinéma, musique, théâtre, humour : on ne peut lui faire un plus beau compliment qu’en lui disant « Je suis allé voir tel spectacle grâce à toi! ». Son mantra? « Le bon spectacle pour la bonne personne! »

Émilie est présentement collaboratrice à l’émission Cette année-là sur les ondes de Télé-Québec et en plus d’être chroniqueuse à Entrée Principale sur Ici Radio Canada télé. Elle est l’auteure et l’animatrice d’une série de 10 épisodes, inspirée de son livre «Faire œuvre utile», dont la diffusion est annoncée à l’automne 2018 sur Ici ARTV. Elle travaille également à un projet documentaire La victime parfaite avec Monic Néron, sur les failles et défaillances de notre système judiciaire en marge et en réaction au mouvement #moiaussi.

DÉBAT 1 : Art et éducation : Quel rôle jouer?

Invité québécois :

Jérémie McEwen

Jérémie McEwen enseigne la philosophie au Collège Montmorency. Il a publié son premier livre, Avant je criais fort, aux Éditions XYZ en 2018. Chroniqueur philo sur les ondes d’Ici Radio-Canada Première (C'est fou, On dira ce qu'on voudra), il a aussi publié un essai dans Nouveau Projet, « La jeunesse de la vieillesse ». Il a contribué à l’ouvrage collectif Le souffle de la jeunesse, chez Écosociété, avec l’essai « Le sens du monde ». Depuis 2016, il donne un cours intitulé « Philosophie du hip-hop », qui connaît un certain rayonnement.

 

 

Invité français :

Zabou Breitman

Zabou Breitman fait ses débuts au cinéma dans Elle voit des nains partout ! de Jean-Claude Sussfeld puis joue dans Banzaï de Claude Zidi et Promotion canapé de Didier Kaminka, mais également, dans un autre registre elle tourne dans La Baule-les-Pins de Diane Kurys, Cuisine et dépendances de Philippe Muyl ou encore Ma petite entreprise de Pierre Jolivet. 

Au théâtre, elle a joué notamment sous la direction de Roger Planchon (Georges Dandin de Molière), Jacques Weber (Tartuffe de Molière), Daniel Benoin (La Jeune Fille et La Mort d’Ariel Dorfman), Bernard Murat (Skylight de David Hare), Frédéric Bélier-Garcia (Hilda de Marie N’Diaye).

En 2001, elle réalise son premier long métrage Se souvenir des belles choses, pour lequel elle remportera trois Césars en 2003. Elle revient en 2002 comme comédienne avec un rôle de premier plan dans Un monde presque paisible de Michel Deville. Elle incarne également la compagne de Guillaume Canet dans Narco de Gilles Lelouche (2004), et joue notamment dans Le Premier Jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon, et dans L’Exercice de l’État de Pierre Schöller et De l’autre coté du périph’ de David Charhon. 

En 2003, elle met en scène au Théâtre de l’Atelier à Paris la pièce de théâtre L’Hiver sous la table de Roland Topor pour laquelle elle obtient le Molière du meilleur metteur en scène. 

En 2006, elle réalise son second long-métrage L’Homme de sa vie puis en 2009 Je l’aimais adapté du roman d’Anna Gavalda ; en 2010 elle adapte le roman de Delphine de Vigan No et moi. Cette même année, elle met en scène Blanc d’Emmanuelle Marie au Théâtre de la Madeleine. En 2009, elle reçoit le Molière du théâtre privé et celui de l’adaptation pour sa mise en scène du spectacle Des gens d’après Raymond Depardon créé au Théâtre Vidy-Lausanne en 2007. 

 

Intervenant : 

Dramatik

Dramatik, reconnu de la scène hip-hop montréalaise, Dramatik rappe en français et est reconnu pour ses textes intelligents, son flow rapide et son art du freestyle. Avec Imposs et J-Kyll, il forme en 1996 l’un des groupes phares de la scène hip-hop québécoise : Muzion. En novembre 2009, Dramatik dévoile La boîte noire, un premier album solo fort à la transcription lucide et crue d’un passé sombre. Alors qu’il célèbre ses 25 ans dans le milieu, il lance en 2014 son nouvel album Radiothérapie. Passé maître dans l’art du freestyle et des doubles sens, il impressionne à nouveau grâce à sa plume unique et à son sens mélodique développé. Dramatik est le modèle parfait du jeune artiste résilient qui a trouvé sa voie dans la musique pour s’en sortir.

 

22h00 à 23h30

DÉBAT 2 : Qu’est-ce que signifie être femme et artiste aujourd’hui?

Invitée française :

Laure Adler

Laure Adler est journaliste, femme de télévision et de radio, écrivaine et essayiste. De 1999 à 2005, elle a dirigé France Culture. Elle a été à la barre d’importantes émissions culturelles telles Le cercle de minuit (France 2) et L’heure bleue (France Inter), en plus de collaborer à Droit de réponse (TF1) et à À voix nue (France Culture). Son parcours l'a conduite également dans le milieu de l’édition où, après avoir collaboré avec les éditions Payot, Denoël et Plon, elle entre en 1997 chez Grasset en tant que responsable des essais et documents. Elle a publié le roman Immortelles (2013, Grasset) et d’importantes biographies telles Marguerite Duras (1998, Gallimard), L’insoumise, Simone Weil (2012, Gallimard) et François Mitterand, journées particulières (2015, Flammarion). Elle est l’auteure de nombreux essais dont Tous les soirs (2016, Actes Sud), Le bruit du monde (2012, Éditions universitaires d’Avignon), Manifeste féministe (2011, Autrement) et Les femmes politiques (1994, Flammarion). Dernièrement, elle faisait paraître Dictionnaire intime des femmes (2017, Stock) et Les femmes artistes sont dangereuses (2018, Flammarion), le cinquième volume de la série « Femmes dangereuses » proposé par Adler.

 

Invitée québécoise :

Ines Talbi

Auteure-compositrice-interprète, Ines sort son premier album Boarding Gate en 2012 et a, depuis, collaboré avec Yann Perreau, Oxmo Puccino et Pierre-Philippe « Pilou » Coté, a contribué à Lomax (Betty Bonifassi) et cosigne la bande originale du spectacle Réversible.

Cette année, elle brille par sa remarquée mise en scène et idéation de La Renarde: sur les traces de Pauline Julien (FrancoFolies 2018), dont la tournée québécoise est prévue à l’hiver 2019. Étant aussi très impliquée en création théâtrale - d’ailleurs cofondatrice de la Compagnie de théâtre Les Berbères Mémères – elle signe la mise en scène du laboratoire Hexakosioihexekontahexaphobie ou "Et si, si, si?"(Zone Homa 2016), a contribué à plusieurs projets théâtres : Les histoires de partir (Papy Maurice Wbwiti), Identités (Sévérine Fontaine), Néon Boréal (laboratoires), À te regarder, ils s'habitueront (Olivier Kemeid et Mani Soleymanlou), Un si gentil garçon (Denis Lavalou), Foirée montréalaise (2017), Lignedebus (Marilyn Perreault), Trois (Mani Soleymanlou) et Chante avec Moi (Olivier Choinière).

Ines se fait voir au petit-écran dans Fatale-Station, File d’attente, Rupture IV, et Nouvelle adresse III. L'artiste a aussi réalisé le court-métrage Femmes, projeté dans plusieurs festivals internationaux, notamment en Espagne, au Canada et aux États-Unis.

En plus de ses nombreux projets, Ines planche présentement sur l'écriture d'une prochaine pièce de théâtre et d'un album, le tout attendu pour 2019.

 

Intervention :

 Marie-Paule Grimaldi

Poète, artiste de performance et productrice, Marie-Paule Grimaldi inscrit sa démarche artistique dans la rencontre et la communauté. Elle a conçu et dirigé les spectacles Des Filles qui ont de la gueule réunissant différentes auteures et présenté aux Francofolies de Montréal de 2009 à 2011, au Festival international de la littérature en 2012 et à l’Espace Georges-Emile-Lapalme à la Place des Arts en 2014. De 2012 à 2017, elle co-dirige les soirées mensuelles Slam Sessions Montréal. Elle présente des performances notamment au Festival Phénomena en 2014, à la Maison de la Poésie d’Avignon en 2016 ainsi qu’en 2017 dans le cadre du Off-Avignon. On a pu la voir au Festival international de poésie de Trois-Rivières, au Festival Acadien de poésie, au Canadian Festival of Spoken Word, dans plusieurs événements à caractère social. Elle a publié aux Éditions Rodrigol le recueil Lame crépuscule en 2014, le fanzine Fudosei en 2015 et le livre d’art Little Beast en 2016.

Marie-Paule Grimaldi est également médiatrice intellectuelle, culturelle et sociale. Elle anime des ateliers d’écriture et de philosophie dans les milieux communautaires, carcéraux, scolaires et culturels, et travaille avec des personnes marginalisées, criminalisées ou en difficulté, ainsi qu’avec des communautés des Premières Nations et Inuit. Au Festival Voix d’Amériques, elle est adjointe à la programmation en 2010 et 2011, en plus d’assurer pour Les Filles électriques la coordination des projets d’art communautaire et la direction du Salon de la marginalité en 2011. Elle fonde la compagnie artistique Debout: Actes de paroles au printemps 2018, qui se consacre à la création, la production et la médiation autour de la parole performée. Les premières collaborations de la compagnie s’inscrivent avec BAnQ, le Festival Quartier Danse, le Quartier des Spectacles, le Festival international de la littérature, les Fonds de recherche du Québec et le Festival Phénomena.

Marie-Paule Grimaldi est récipiendaire d’une bourse du Conseil des Arts de Montréal pour une résidence d’écriture accompagnée d’un projet de médiation culturelle à la Bibliothèque Frontenac.

 

Go to top