De retour à Montréal pour un soir seulement, Jordi Savall présente, en première nord-américaine, Les routes de l’esclavage 1444-1888, à la Maison symphonique.
Depuis l’Europe médiévale jusqu’au negro spiritual, Jordi Savall rend avec cette œuvre unique et historique un émouvant hommage aux quelque 35 millions de personnes (hommes, femmes et enfants) arrachées à leur famille et amenées au Nouveau Monde pour être réduites en esclavage. Une période historique - l’une des plus douloureuses et ignobles de l’histoire de l’humanité́ - qui demeure encore trop peu connue du grand public.
Dans ce concert, les musiques vivantes issues des anciennes traditions d’esclaves originaires de l’Afrique occidentale, du Brésil, du Mexique et des Caraïbes sont mises en dialogue avec les formes musicales hispaniques et européennes, elles-mêmes inspirées par les chants et danses des esclaves, des indigènes et les mélanges raciaux de tout genre. Ce programme est ainsi une représentation du mariage des héritages africains et américains à ceux de la renaissance et du baroque provenant de l’ancienne Europe.
Grâce à l’émotion et la surprenante vitalité́ de ces musiques, le maestro évoquera l’histoire de ces routes de l’esclavage et de la traite négrière à partir de la mémoire des descendants des victimes et aussi des chants chrétiens (Mateo Flecha l’ancien (La Negrina), Gaspar Fernandes (imss. de Puebla), Juan Garcia de Céspedes, Diego Durón, etc.), résultant d’une culture de conquête et d’évangélisation forcée.
Jordi Savall sera accompagné de plusieurs musiciens et chanteurs invités de l’Afrique (Mali, Madagascar et Maroc), de l’Amérique du Sud (Argentine, Brésil et Venezuela), de l’ensemble Tembembe Ensamble Continuo (Mexique), d’un chœur gospel de Nashville, The Fairfield Four, d’un récitant (artiste québécois dont le nom est à venir) et entouré de ses partenaires habituels, Hespèrion XXI et La Capella Reial de Catalunya.