« Où suis-je ? Qu’ai-je fait? Que dois-je faire encore?
Quel transport me saisit? Quel chagrin me dévore? »
Cette citation est tirée d’Andromaque de Racine. La première scène de l’acte 5. Brigitte a interprété cet extrait en 1994 à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe. Elle avait 23 ans. Aujourd’hui, elle en a 45 et sa mère vient de mourir. Ébranlée, passablement désorientée, la quadragénaire fonce vers une sortie de secours et, dans cette échappée solitaire, personnelle comme professionnelle, elle retourne au cégep étudier le design intérieur.
Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé n’est pas purement fortuite… Avec authenticité, autodérision et émotion, Brigitte Saint-Aubin propose un solo théâtral, escortée de ses musiciens et de diverses projections visuelles. Design intérieur a d’abord vu le jour sur un disque de 13 chansons originales. « Nécessaire traversée : plus c’est intime, plus on s’y retrouve. […] Les mélodies sont belles, et les mots, justes », écrivait Sylvain Cormier dans Le Devoir à sa parution. Autrice, compositrice, chanteuse et comédienne, elle livre maintenant sur scène ses chansons magnifiques et son récit à la fois touchant, comique et poétique, conçu avec le dramaturge François Archambault et le metteur en scène Eric Jean. Une traversée au cours de laquelle elle rebondit, se repositionne, se questionne, se souvient et teste sa capacité à lâcher prise.
