« Danser c’est prendre position », aime à dire Dada Masilo. Avec une douzaine de pièces à son actif, la danseuse et chorégraphe originaire de Johannesbourg a prouvé que l’on pouvait tout à la fois divertir et faire réfléchir le public, qui en redemande au vu des tournées conduisant Swan Lake et Carmen de par le monde. Sa Giselle – une jeune fille qui meurt après avoir été trahie par un homme – se veut féministe. Des thèmes forts comme le chagrin et la vengeance se télescopent sur scène dans une gestuelle d’une rare inventivité. Dada Masilo aime la danse qui danse. Et de réunir autour d’elle une compagnie simplement éblouissante. Ajoutez au « tableau » une partition de Philip Miller qui emprunte au classique et aux percussions africaines, vous avez une Giselle définitivement de notre temps. Dada Masilo une fois de plus s’amuse du passé pour nous raconter le monde tel qu’il est au présent.