Catherine Allard a découvert avec ravissement la première pentalogie d’Aki Shimazaki il y a 10 ans. Les mots de cette artiste à la trajectoire inusitée et si loin de la sienne – née au Japon, elle vit à Montréal depuis 30 ans et a fait le choix d’écrire en français –, la rejoignaient pourtant intimement.
Ce spectacle-lecture s’intitule Au coeur d’Aïko, du prénom de la narratrice, et s’articule principalement autour d’un extrait du roman Yamabuki du cycle Au coeur du Yamato. Dans ce court séjour au coeur d’une grande œuvre, le spectateur découvrira l’histoire d’un coup de foudre entre Aïko et Tsuyoshi, deux amoureux vieillissants. On dit que les gens fidèles ne font pas les nouvelles. Est-ce vrai ? Mais surtout, quel est le secret de l’amour qui dure ?
Avec son talent remarquable pour créer du sens par l’attention qu’elle porte aux gestes et aux choses, Aki Shimazaki sait scruter l’intime avec finesse et lucidité pour l’éclairer autrement et en faire surgir les demi-teintes. Faire vibrer pour un soir les mots d’Aki Shimazaki, c’est comme une fête de la délicatesse. Un doux voyage.