Crédit photo : Victor Vargas Villafuerte
Crédit photo : Victor Vargas Villafuerte
30 mai 2018

Des lustres « en résidence »

Montréal, le 30 mai 2018 – La Place des Arts a inauguré officiellement hier l’œuvre lauréate du concours d’œuvre d’art éphémère pour l’habillage temporaire des appareils d’éclairage aux plafonds des foyers de la Salle Wilfrid-Pelletier. Fiction opalescente, de l’architecte et artiste visuel Federico Carbajal, pourra être admirée jusqu’au retour des lustres d’origine, en 2020. 

Quelques mots sur le lauréat

Federico Carbajal est né à Mexico, où il a obtenu un baccalauréat en architecture à l'Universidad Iberoamericana Leon. Il vit et travaille présentement à Montréal, où il a obtenu une maîtrise en architecture à l'Université de Montréal et a complété le Programme d'études dirigées au Centre d'arts visuels de Montréal.

Sa première expérience avec la sculpture a lieu en 2000 à New York, où il a travaillé comme assistant du sculpteur Holton Rower, petit-fils du célèbre sculpteur Alexander Calder, à qui on doit notamment le célèbre « Homme », situé sur l’île Sainte-Hélène au parc Jean-Drapeau.

« Les œuvres de M. Carbajal ont depuis été exposées au Mexique, aux États-Unis et au Canada. Nous sommes très fiers d’accueillir Fiction opalescente, la première œuvre d’art public de M. Carbajal, pour les deux prochaines années » a souligné Monsieur Marc Blondeau, président-directeur général de la Place des Arts.

Pour Fiction opalescente, l’artiste raconte avoir trouvé son inspiration dans la lumière qui est projetée sur le rideau de scène avant le début d’une performance artistique. « J’ai voulu répliquer ce moment de suspense que chaque spectateur vit à sa façon avant un spectacle, ce rapport entre le spectateur et la scène. J’ai utilisé le rouge et le doré pour amplifier l’expérience – autant physique que psychologique – de ce lieu mythique qu’est la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, et la graver dans la mémoire collective. J’ai ainsi créé 21 lustres à partir de matériaux ordinaires comme le plexiglas, l’aluminium et des chaines de laiton, pour les sortir du contexte et les convertir en objets uniques » a-t-il expliqué à propos de sa démarche artistique.

M. Carbajal a tenu à remercier la Place des Arts pour la création de ce concours qui lui a permis de faire le pont entre ses deux pratiques professionnelles, l’architecture et la sculpture. Il a également invité le public à venir découvrir l’atmosphère théâtrale de son œuvre éphémère un soir de spectacle, alors que les foyers de la Salle Wilfrid-Pelletier fourmillent de gens. Il a aussi encouragé les gens à photographier Fiction opalescente et à partager l’œuvre sur les réseaux sociaux, car pour lui, l’espace numérique est un territoire où l’art public doit également être présent.

Un peu d’histoire

C’est en 1963 que l’artisan Tony Zucheri, de l’atelier Venini en Italie, a conçu sur mesure les 21 lustres des foyers de la Salle Wilfrid-Pelletier, tous recouverts de palmes en verre de Murano. En tout, ce sont plus de 4 500 lamelles de verre qui parent les lustres.

Chacune d’elle est unique, coulée et taillée selon son emplacement précis dans ce casse-tête exceptionnel. De véritables œuvres d’art !

Plus de 50 ans plus tard, l’expertise et la minutie de différents artisans sont mises à contribution pour remettre à jour ces joyaux d’origine de la Place des Arts. Les lamelles de verre à remplacer seront fabriquées à la main. Chaque lustre sera réassemblé, pièce par pièce, au sein de ce merveilleux puzzle 3D. Entre temps, le filage du système électrique sera entièrement renouvelé.

Un aperçu des lustres en verre de Murano lors de la soirée inaugurale de la Salle Wilfrid-Pelletier, le 21 septembre 1963. Crédit : Panda Associates and Art services

Marc Blondeau, président-directeur général de la Société de la Place des Arts, en compagnie de Federico Carbajal, architecte et artiste visuel ayant réalisé l'oeuvre. Crédit photo : Philippe Larocque / Place des Arts

 

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