Star Wars : l’histoire de mon coup de foudre
Le « premier » Star Wars a pris l’affiche au cinéma l’année de ma naissance, en 1977. À l’époque, personne n’y croyait. On l’a programmé dans seulement 37 salles aux États-Unis. Les producteurs ont même devancé la date de sortie du film au 25 mai afin qu’il ne souffre pas trop de la concurrence du blockbuster prévu pour l’été : Cours après moi shérif, mettant en vedette Burt Reynolds.
Aujourd’hui, on en rit.
Il faut comprendre qu’à l’époque, voir Burt Reynolds au volant d’un camion faire des clins d’œil coquins à Sally Field était considéré comme un « placement garanti » en matière de box-office.
D’ailleurs, personne ne pouvait imaginer qu’un film se déroulant il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, avec des robots parlants et des créatures étranges, pouvait rallier un plus large public que l’habituel noyau de geeks qu’attire ce genre de divertissement.
On connaît la suite de l’histoire...
De nombreux spécialistes ont cherché à comprendre, à analyser, à intellectualiser les raisons du succès de Star Wars. On a parlé du besoin d’évasion d’une société plongée en pleine guerre froide, écœurée par la guerre du Vietnam et le scandale du Watergate.
Ces considérations sont à des années-lumière des raisons pour lesquelles Star Wars a séduit l’enfant que j’étais lorsque je l’ai découvert. J’ai simplement trouvé l’univers inventé par George Lucas bien ficelé, complet, attrayant et crédible. Plus de 40 ans après sa sortie, le « premier » Star Wars se regarde encore très bien. Cet univers, on y croit. La planète Tatooine, elle existe. Darth Vador, il « rentre au poste ». La musique de John Williams, magistrale.
C’est d’autant plus impressionnant que Lucas est parvenu à fabriquer ce monde fabuleux en mode analogique ; le numérique et la modélisation 3D n’ont atterri sur grand écran que des années plus tard.
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En ce qui me concerne, on peut sans exagérer parler d’un coup de foudre.
Un coup de foudre qui ne s’est jamais reproduit pour les autres films de la saga, en dépit de leurs qualités. Bien sûr, j’ai beaucoup aimé l’avant-dernier film, Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force. C’était un réel plaisir que de revoir Harrison Ford et Carrie Fisher reprendre leurs rôles de Han Solo et de Princesse Leia. Or, malgré les millions investis en effets visuels à couper le souffle, on sent la routine s’installer...
Les nouveaux Star Wars me font penser à des amoureux qui remueraient ciel et terre pour tenter de reproduire la magie de leur premier baiser. C’est impossible.
C’est pourquoi, en ce qui me concerne, le film qui s’intitule désormais Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir restera à jamais le meilleur. Point final.
Revoyez le film original sur grand écran, accompagné en direct par la musique de John Williams, jouée par l’Orchestre FILMHarmonique de Montréal.
Star Wars : Un nouvel espoir en concert sera présenté les 19 et 20 avril 2019, à la Salle Wilfrid-Pelletier.