Quand Le Vent du Nord réchauffe la Place des Arts
Le groupe Le Vent du Nord a le vent dans les voiles depuis bientôt 20 ans. Grand ambassadeur de la musique traditionnelle québécoise, il a à son actif plus de 2000 concerts à travers le monde, dix albums et une foule de prix, dont un Félix et deux prix Juno. Et il s’apprête à faire swinguer le public du Théâtre Maisonneuve en compagnie de la formation écossaise Breabach. Par ici les violons !
En plus de séduire les publics partout où il passe avec ses mélodies traditionnelles interprétées avec une rare maîtrise et ses concerts à la bonne humeur contagieuse, Le Vent du Nord a collaboré avec des musiciens de renom, dont le groupe de folk écossais Breabach. Pour notre plus grand plaisir (et le leur aussi), ces deux bandes de joyeux lurons seront réunies sur la scène du Théâtre Maisonneuve le 18 avril 2020, dans le cadre du Printemps écossais de la Place des Arts. En vue de ce spectacle conjoint, nous avons discuté avec le violoniste André Brunet, l’un des cinq membres du Vent du Nord.
Quels sont les liens qui unissent Breabach et Le Vent du Nord ?
L’histoire a commencé il y a une dizaine d’années, alors que les deux formations participaient au Festival folk de Cambridge, en Angleterre. Découvrant qu’ils avaient bien des atomes crochus, tant sur le plan musical que culturel et politique, leurs membres ont lancé l’idée de partir en tournée ensemble. Le projet s’est concrétisé : ils ont donné une dizaine de concerts au Québec et autant en Écosse. Ils ont eu un plaisir fou ! Le public aussi. Malheureusement, je ne faisais pas partie du Vent du Nord à l’époque… Heureusement, je pourrai me rattraper cette année !
Comment se comparent votre musique et celle de Breabach ?
Breabach livre une musique folk contemporaine, c’est-à-dire alliant des sonorités traditionnelles écossaises à des influences plus récentes, tandis que Le Vent du Nord s’inscrit davantage dans une musique nationale et traditionnelle d’antan. De plus, les deux formations recourent à des instruments différents. Breabach utilise par exemple la cornemuse écossaise et le bouzouki. De notre côté, nous mettons notamment à contribution la vielle à roue, l’accordéon et les jeux de pieds. Pour ce qui est des ressemblances, les deux groupes s’en donnent à cœur joie dans les violons… Dont le mien ! Une autre parenté se trouve dans les sonorités, puisque la musique québécoise traditionnelle puise une grande partie de ses racines dans la musique écossaise.
À quoi le public peut-il s’attendre lors de ce spectacle ?
À une soirée mémorable, sans aucun doute ! Une soirée où l’énergie des deux formations fera taper du pied le public du Théâtre Maisonneuve en entier ! Chaque groupe a choisi quatre pièces de son répertoire qui sont propices au mélange de nos instruments et de nos styles. Du répertoire du Vent du Nord, nous comptons interpréter La mère à l’échafaud, Le step à Alexis, Les amants du Saint-Laurent et Rosette. Et Breabach a sélectionné Good Drying, Birds of Passage, The Last March et Les pieds joyeux. Nous allons les interpréter ensemble ; beaucoup de plaisir en perspective !
Cette collaboration fait-elle en sorte que Breabach influence Le Vent du Nord, et vice versa ?
Absolument ! Les adaptations nécessaires pour jouer ensemble nous poussent à évoluer, de manière individuelle et collective. Nous y puisons également de nouvelles idées pour des créations musicales. Cela dit, tout peut devenir une source d’inspiration pour Le Vent du Nord. Autant Breabach que la légendaire Bottine souriante, autant la musique que toute autre forme d’art…
Conformément aux directives gouvernementales, la Place des Arts suspend jusqu’à nouvel ordre tous ses spectacles et autres activités publiques. Il s’agit d’un cas de force majeure liée à la pandémie du coronavirus COVID-19. Conséquemment, le spectacle Le Vent du Nord & Breabach qui devait avoir lieu le 18 avril est annulé. Les détenteurs de billets seront informés par courriel sur les procédures qui seront mises en place.