Pour les 1,80m (1978) - Dominique Rolland
Credit photo : Caroline Bergeron
Si vous avez étudié à l’UQAM, vous connaissez le travail de Dominique Rolland sans le savoir. Un des emblèmes de l’établissement est en effet l’une de ses œuvres. Intitulée Christian (1980), elle rend hommage au frère de l’artiste, décédé à 23 ans, qui lui aussi avait étudié les arts. Cette œuvre située dans la grande place du pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM, est un point de rencontre pour bien des individus et manifestants. Composée d’une pierre aux formes arrondies, qui pour plusieurs évoquent des testicules, elle a malheureusement été la cible d’interventions ayant laissé quelques traces sur sa surface…
Rolland s’est entre autres fait connaître pour avoir fondé le Centre des arts contemporains en 1983 et pour avoir été, en 1985, l’instigateur du gigantesque Musée du plein air de Lachine qui inclut des œuvres de Michel Goulet, Robert Roussil, Bill Vazan... En ce lieu, Rolland a lui-même réalisé deux importants projets d’art public, Le phare d’Archimède (1986) et Le Déjeuner sur l’herbe (1994-1997).
Rolland travaillait alors à suggérer « l'action d'autres forces extérieures, comme l'idée du garrot qui étrangle ou de la main qui tire ou pousse et laisse sa trace sur la sculpture ».
Cette œuvre, intitulée Pour les 1,80m, qui fut donnée à la Place des Arts, poursuit les questionnements plastiques propre à la démarche de Rolland. Tout comme avec l’œuvre Christian, Rolland a utilisé la pierre de Saint-Marc, matériel typique de l’architecture montréalaise. Et tout comme dans l’œuvre de l’UQAM, la pierre semble ici se métamorphoser en des formes molles, organiques et presque sensuelles. Comme l’avait expliqué l’historien de l’art Yves Robillard, dans la revue Vie des Arts en 1979, Rolland travaillait alors à suggérer « l'action d'autres forces extérieures, comme l'idée du garrot qui étrangle ou de la main qui tire ou pousse et laisse sa trace sur la sculpture ». La pierre Saint-Marc semble s’être déformée d’une part sous l’effet des six différentiels d’automobiles qui lui servent de support, et d’autre part, par la force physique du sculpteur dont la taille était de 1,80m. Cette œuvre fait donc référence à la force musculaire que la sculpture a longtemps semblé demander.
Pour les 1,80m (1978)
Dominique Rolland (1954– )

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