Poste d’écoute – Carte blanche à Antoine Gratton et sa bande
Sur ses albums, les claviers tournoient, la guitare s’enflamme et les voix s’élèvent sur des musiques pop-rock efficaces. Antoine Gratton, connu pour ses nombreuses collaborations à des albums d’autres artistes, invite sur la scène de la Cinquième Salle ses amis Breen LeBoeuf, Catherine Major et Jean-Michel Cohalan pour une soirée dont nous vous invitons à découvrir l’univers au fil de cette liste d’écoute éclectique.
On le sait, Antoine Gratton aime les guitares rock. Il peut compter sur Breen LeBoeuf pour cette énergie. Et parce que deux guitares (ou trois) valent mieux qu’une, il s’adjoint aussi son complice Jean-Michel Cohalan, guitariste qui accompagne plusieurs de ses chansons et qui en a également coécrit certaines. Un ami de longue date, comme l’est d’ailleurs Catherine Major, avec qui il a récemment collaboré pour des arrangements symphoniques de son répertoire. Ceux et celles qui ont pu entendre ces merveilles de l’auteure-compositrice-interprète s’en souviennent. Ensemble, ces artistes nous concoctent un monde musical bigarré qui puise autant dans leurs propres répertoires que dans ceux des grandes voix pop de ce monde.
Voici un aperçu de ce qui a inspiré Antoine Gratton pour le programme musical de cette soirée Carte blanche colorée par présentée le 14 novembre prochain, qui promet non seulement d’être dansante et sensuelle, mais aussi viscérale et profonde.
« Tous les jours », Antoine Gratton
Retour en 2005 avec cette chanson parue sur son deuxième album, Il était une fois dans l’Est. « Jamais compris pourquoi c’est tout ou rien dans la vie », chante-t-il dans un registre doux-amer. L’amour finit néanmoins par triompher.
« What a Fool Believes », The Doobie Brothers
Titre emblématique des années 1970, connu pour son air de piano accrocheur et sa mélodie un peu foraine, « What a Fool Believes » raconte pourtant une rupture amoureuse douloureuse.
« Rock de v’lours », Offenbach
Passons maintenant aux années 1980 avec ce succès québécois trempé dans les codes du blues. Breen LeBoeuf écrivait alors cette chanson avec ses comparses John McGale et André St-Denis – Gerry Boulet n’était sans doute pas très loin. LeBoeuf ne se doutait probablement pas qu’il la chanterait encore en 2021.
« Rien du tout », Catherine Major
Que d’aplomb dans la voix de Catherine Major dans cette chanson qui flirte avec le registre de la néochanson française! Sans oublier ses arrangements inventifs et sa tonalité irrésistiblement groovy.
« The Boxer », Simon & Garfunkel
C’est encore l’amour de la guitare qui mène Antoine Gratton vers cette chanson mythique de Simon & Garfunkel jouée en « picking ». À moins que ce soit plutôt le plaisir des voix chorales à la profondeur quasi religieuse, délicatement fusionnées et harmonisées avec les sonorités envoûtantes de l’harmonica ou du violon? Un peu de tout cela, oui.
« Si j'étais un homme », Diane Tell
Les paroles de cette chanson résonnent autrement dans l’après-#moiaussi, dans une époque effervescente pour le féminisme et les perspectives de réflexion sur la masculinité. La réécouter et la soumettre à de nouveaux regards s’avère hautement pertinent. En plus du plaisir de chanter à tue-tête ces paroles qu’on connaît par cœur.
« Dans les yeux de Françoise », Antoine Gratton
C’est l’une des chansons les plus douces du répertoire d’Antoine Gratton, peut-être aussi l’une des plus poétiques, mais c’est surtout une pièce où il s’amuse à greffer sa voix à de sublimes chœurs féminins, rehaussés par une guitare veloutée.
Le spectacle Carte blanche colorée par Antoine Gratton sera présenté à la Cinquième Salle de la Place des Arts le 14 novembre 2021 (sur place et en webdiffusion simultanée), puis offert en webdiffusion sur demande jusqu’au 18 décembre 2021.