Les anges radieux (1963) - Louis Archambault
- Louis Archambault ▪ Les Anges radieux ▪ 1963 ▪ 274 x 1548 ▪ feuille de laiton ▪
© Succession Louis Archambault / SOCAN (2019)
Crédit photo : Caroline Bergeron
Sommes-nous un peuple sans mémoire?
Des années 1950 aux années 1980, le sculpteur Louis Archambault a été célébré au pays et à l’étranger. Dès 1948, il obtint une certaine notoriété en étant, avec Alfred Pellan, un des signataires du manifeste Prisme d’yeux. En 1951, la critique internationale acclama son Oiseau de fer présenté à l’exposition internationale de sculpture à Battersea Park à Londres. Il représenta ensuite le Canada à la Biennale de Venise de 1956, puis en 1958 à l’Exposition universelle de Bruxelles. Son travail fut consacré lors d’une rétrospective au Musée d’art contemporain de Montréal en 1972… Pourtant, à partir des années 80, Archambault est lentement tombé dans l’oubli.
« Anges purs, anges radieux, portez mon âme au sein des cieux! »
Ce sculpteur a très souvent élaboré des œuvres intégrées à l’architecture en utilisant divers matériaux. Il débuta avec la céramique, puis se tourna vers le fer soudé, le bronze et – comme ici – le laiton. Comme Archambault l’a expliqué, cette œuvre énonce son intérêt pour des archétypes, pour « de grands thèmes éternels : le soleil, le feu, la lune, l’eau... ». Ses anges radieux, portant un soleil sur leur poitrail, symbolisent l’élévation spirituelle grâce à l’art. Archambault traita ici le laiton en finesse pour accentuer l’effet de légèreté et d’ascension. Une œuvre qui, dès sa création, fut décrite comme étant dramatique. Chez les amateurs de musique classique, le titre évoquera un célèbre passage de l’opéra Faust (1859) de Charles Gounod. Le personnage de Marguerite, aux prises avec le diable, s’y élève vers les cieux, après avoir demandé sa rédemption à Dieu grâce aux paroles suivantes : « Anges purs, anges radieux, portez mon âme au sein des cieux! »
Cette œuvre souligne comment l’art permet à notre esprit de s’élever au-dessus des tourments de ce monde.
Les anges radieux (1963)
Louis Archambault
Don des frères Miron