Dramatik
Crédit photo : Portraits de Montréal/ Thibault Carron
Crédit photo : Portraits de Montréal/ Thibault Carron
Portraits de Montréal - 14 mai 2018

L'art m'a permis de canaliser mes émotions.

J’ai grandi dans des foyers d’accueil, avec des mauvais moments, mais aussi des bons, parce que même au milieu du désert il y a parfois une oasis. Et c’est l’art qui m’a permis de canaliser mes émotions. Par la caricature, puis la poésie, puis le rap. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir rentrer dans les écoles, le rap en main, et transmettre ma passion, mon art, ma thérapie. Et beaucoup d’élèves m’ont marqué. Certains par leur talent, d’autres par leur attitude. Certains par leur regard sombre, d’autres par leur joie. L’un d’eux était vraiment gêné, il était dans sa bulle, et pendant les ateliers il ne voulait pas faire de rap. Alors j’allais parfois le voir avec un crayon, je lui faisais une petite caricature, et c’est ça qu’il aimait, plus que le rap. Au-delà de la classe, il faut être flexible pour comprendre les besoins de chaque individu. Et le monde change tellement vite que les livres n’ont pas le temps de changer. Je pense que la clé pour créer un lien avec un jeune, c’est d’être authentique et humain. Ne pas forcer une émotion, parce qu’il le sent. Et c’est vraiment gratifiant, je sens que je fais quelque chose qui peut changer des vies, à travers l’art. Une feuille et un stylo à la fois.

Credit photo : Portraits de Montréal / Thibault Carron

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