Kid Koala, l’inclassable DJ
Crédit photo : Envision Management
Crédit photo : Envision Management
Maryse Boyce - 31 janvier 2019

Kid Koala, l’inclassable DJ

Après avoir présenté l’étonnant Nufonia Must Fall il y a deux ans, Kid Koala revient à la Place des Arts en novembre 2019 pour lancer sa toute nouvelle création : The Storyville Mosquito.

 

Virtuose du tourne-disque depuis une vingtaine d’années, l’artiste multidisciplinaire ne peut toutefois être réduit à la simple étiquette de DJ. Eric San a en effet touché, en plus de ses platines, à la bande dessinée, au théâtre de marionnettes et à la composition de trames sonores pour le cinéma et les jeux vidéo.

 

Kid Koala a commencé sa carrière comme DJ, faisant paraître en 2000 son premier album, intitulé Carpal Tunnel Syndrome, sous l’étiquette anglaise réputée Ninja Tune. Il a joué en première partie de Radiohead, d’Arcade Fire, des Beastie Boys et de Björk, et a collaboré à d’autres projets musicaux avec Gorillaz, Deltron 3030 et The Slew.

 

Depuis 2017, il s’est lancé dans la création de musique plus introspective que festive avec sa série d’albums Music to Draw To, dont le deuxième volet est paru en janvier 2019.

 

De la musique pour les yeux

 

Depuis ses débuts, le musicien a cherché à multiplier les moyens d’interpeller le public. « Je ne pouvais penser à rien de plus ennuyant que de regarder un homme tourner lentement un bouton », expliquait-il dans une entrevue accordée au Centre Phi. D’abord par l’ajout de caméras au-dessus de ses platines en concert, permettant aux connaisseurs comme aux néophytes d’observer son travail, puis par le truchement d’autres formes de scénographies et de projections.

 

Avec Nuphonia Must Fall, une œuvre créée en 2014, Kid Koala transpose sur scène l’univers de sa bande dessinée du même titre, parue en 2003. Accompagné de trois marionnettistes, d’un quatuor à cordes et d’une équipe de captation vidéo, le DJ a présenté ce spectacle singulier à la Cinquième Salle de la Place des Arts en septembre 2017. Véritable tour de force technique, il s’agit d’un film d’animation avec marionnettes dont le visuel et la trame sonore sont exécutés en direct devant le public, qui a ainsi accès à la fois au produit fini et aux coulisses de la production.

 

L’émerveillement comme fil conducteur

 

Si l’étendue du spectre créatif d’Eric San a de quoi étourdir, ses aventures créatives ont toutefois en commun sa capacité inépuisable à s’émerveiller, son grand professionnalisme ainsi que son désir d’explorer et d’inclure le public dans ses pérégrinations.

 

Sa prochaine création, The Storyville Mosquito, sera présentée à la Cinquième Salle de la Place des Arts en novembre 2019 pour une dizaine de représentations.

 

En trois clics

 

Nufonia Must Fall de Kid Koala, condensé en trois minutes.

 

 

 

La pièce « Fallaway », tirée de Music To Draw To — Satellite, avec Emilíana Torrini au chant et la « marionnettiste chimique » Karina Bleau au visuel.

 

 

 

« All For You », tirée de Music To Draw To – Io, avec Trixie Whitley au chant et Karina Bleau au visuel.

 

 

 

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