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Juste pour rire
Philippe Couture - 5 juillet 2023

Juste pour rire MONTRÉAL 2023 : un vent de renouveau

Cette année, le festival met le point final à la légendaire formule des galas humoristiques qui a fait sa renommée depuis 1983. « Le concept commence à s’user », pense Patrick Rozon, chef de la direction de la création, qui ne manque toutefois pas d’idées pour attirer le public en salle. Juste pour rire MONTRÉAL accentue aussi son volet extérieur et donne plus de place aux arts de la rue, « parce que c’est dans l’ADN du festival et que ça commençait à se diluer ces dernières années ». 

  

« Ça fait 40 ans qu’on fait des galas avec la même structure, précise Patrick Rozon. Les codes télévisuels ont également rendu le format un peu prévisible au fil du temps. Je reste ouvert à travailler avec les chaînes télé sur des captations, mais dans mon esprit, les impératifs de la scène doivent primer sur ceux de la télé – il faut trouver un meilleur équilibre. Les galas ressemblaient également trop aux soirées que les Québécois fréquentent toute l’année dans les comedy clubs, qui se sont démultipliés sur le territoire. Il est temps d’évoluer et de trouver de nouvelles idées. » 

 

Voilà résumées toutes les bonnes raisons de dire adieu aux célèbres galas par un Patrick Rozon souriant, qui a le sens de la synthèse. « Les artistes nous disent aussi depuis quelques années que le concept les lasse, ajoute-t-il. Ils ont envie de se renouveler dans d’autres formules. » Avant d’entreposer pour toujours le concept, le festival propose tout de même un dernier glorieux tour de piste, le Gala ultime (20 juillet) à la Place des Arts, avec la présence exceptionnelle d’Yvon Deschamps, qui sort de sa retraite pour retrouver un public encore fou de lui. Juste une seule soirée, a-t-il promis. 

 

Non, il n’y aura pas dans les futurs programmes « un seul nouveau concept phare » pour remplacer les galas. « Nous allons démultiplier l’offre de toutes sortes de manières. Les gens veulent un peu de tout. On va créer des événements exclusifs sur mesure pour nos artistes, un peu comme ce qu’on a fait avec l’enregistrement du podcast de Mike Ward au Centre Bell l’an dernier, ou encore notre concept musical avec Arnaud Soly cette année (Le Grand Concert improvisé, le 22 juillet). » 

  

Un concentré de tendances actuelles 

 

« Pour résumer la ligne éditoriale de Juste pour rire, c’est simple : c’est un festival qui tente d’être exhaustif et de représenter toutes les tendances en humour aujourd’hui. » Le sens de la formule de Patrick Rozon frappe encore : l’édition 2023 est à son avis une excellente « radioscopie » de la scène humoristique et des mutations qui se dessinent en son sein. Des exemples ? Un épisode spécial du balado Rince-crème des Denis Drolet, le 21 juillet à la Salle Wilfrid-Pelletier et une « lecture dessinée » du roman Géolocaliser l’amour de (et avec) Simon Boulerice, aussi le 21 juillet au Théâtre Maisonneuve. Par ailleurs, Juste pour rire se fait également l’écho de l’émergence, ces dernières années, de la culture « drag » avec notamment un spectacle événementiel de Rita Baga, le 23 juillet. Même chose à Just for Laughs, le volet anglophone du festival, le 27 juillet à la Salle Wilfrid-Pelletier, les deux drag queens Trixie Mattel et Katya Zamo présentent leur spectacle The Bald and the Beautiful, qui décode avec humour les normes de beauté. 

  

« L’humour se ramifie et fait de plus en plus œuvre de représentation de diverses communautés culturelles présentes au Québec, continue le chef de la direction de la création. Depuis 2019, le festival en témoigne et a contribué à faire découvrir des humoristes d’ascendance africaine ou arabo-québécois. Cette année ne fait pas exception, et on va une coche plus loin avec Noss-Noss-Talgie (22 juillet), un spectacle de Karim Duval en partie présenté en darjia, le dialecte marocain mêlant arabe, français, espagnol et langue amazigh. »   

 

La rue, plus que jamais 

 

Jouez hauts bois, résonnez musettes : François Pérusse va présenter cet été son premier spectacle extérieur gratuit, sur l’Esplanade de la Place des Arts, Le Carrefour du peuple, rien de moins que trois fois par soir. Les foules de fans irréductibles vont affluer, l’ambiance sera électrisante. La production est chère à Patrick Rozon, qui aimerait réaffirmer la présence de Juste pour rire dans l’espace public, à la fois grâce à de gros spectacles en plein air de cet acabit et à trois fois plus de théâtre de rue que la moyenne des récentes éditions. « Au Québec, on a des artistes de rue extraordinaires, mais ils ont peu d’occasions de se produire et jouent souvent à l’étranger bien davantage que chez nous. Juste pour rire est l’occasion pour notre public de mesurer ce talent québécois fou », s’enthousiasme Patrick Rozon. 

  

De l’humour dans toutes formes d’art 

 

Le programme extérieur est également musical. « Parce que l’humour, c’est loin d’être seulement du stand-up, rappelle Patrick Rozon. Il y a de l’humour dans toutes les formes d’art. Cette année, on fait notamment des expérimentations avec la réalité virtuelle et augmentée dans la Zone Famille. » 

 

Le programme théâtre est également foisonnant. « Il ne faut pas rater Mama », conseille Patrick Rozon. La pièce à succès de Nathalie Doummar, présentée plus tôt cette saison chez Duceppe, est de retour et va encore attirer les foules. 

  

En adoptant le changement avec style, en élargissant son éventail d’expériences, le festival ouvre grand les portes à des pépites comiques avant-gardistes. Soyez de la partie! 

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