Benoît Brière
Justine Aubry - 28 juin 2022

Benoît Brière, le porte-parole passionné du Festival de Lanaudière

Le Festival de Lanaudière, qui met à l’honneur de nombreux concerts de musique classique d’ici et d’ailleurs, se tiendra du 30 juin au 7 août prochains. Porte-parole cette année, le comédien, metteur en scène et animateur Benoît Brière est fier de représenter cet événement qui ravira de douces notes les mélomanes de tout acabit (et les nouveaux!) tout l’été. Entrevue avec un amateur pour qui la musique classique est un incontournable véhicule d’émotions. 

 

La musique classique est partie prenante de votre vie. Comment cette passion s’est-elle développée?  

 

Benoît Brière : Dans ma jeunesse, la radio était toujours allumée, et on écoutait toutes sortes de musiques à la maison. J’aimais beaucoup la musique de film, je trouvais ça magnifique. Les grands compositeurs que j’ai le plus aimés ont été ceux des grands films, parce qu’ils véhiculent beaucoup d'émotions. Mon épouse est une musicienne classique. Donc, on va voir en concert des amis musiciens, mais on aime aussi découvrir de nouveaux artistes. J’ai également animé une classe de maître, et eu plusieurs échanges et discussions avec des chanteurs et chanteuses d’opéra. Et puis, j’ai fini par faire de la mise en scène d’opéra pour l’Université de Montréal. Ce sont, si on veut, de beaux « accidents de parcours » qui ont mis de l’avant mon amour pour la musique. 

 

À travers le rôle de porte-parole, quel est le message que vous aimeriez transmettre? Quelle est votre mission? 

 

Pour moi, c’est une sorte de rôle naturel, parce que mon intérêt est de démystifier ou, si on veut, de « désélitiser » la musique classique, de montrer qu’elle ne s’adresse pas à l’intellect, mais plutôt à l’émotion. Le public doit se laisser le droit d’aller tripper et d’expérimenter. On a tous des références face à la musique classique ou la musique en général. Qu’on l’entende dans une publicité, dans un film, dans un indicatif radio ou télé. Ça s’inscrit dans notre mémoire émotive.  

 

Qu’est-ce qui vous rend le plus fier en tant que représentant de ce festival? 

 

Je sais ce que la musique classique peut me faire ressentir. Et je me dis que c’est possible que les gens aiment ça autant que moi j’aime ça. Qu’ils se laissent toucher et bercer en assistant aux concerts. Après deux ans de réclusion, les gens ont envie de cet acte commun, de se réunir et de savourer la culture sous toutes ses formes. C’est de penser qu’ils pourront s'asseoir à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay, avec un pique-nique et une bonne bouteille de vin, pour profiter d’une acoustique hallucinante.  

 

Pensez-vous que ce type d’événements s’adresse principalement aux gens qui connaissent la musique classique ou que tout un chacun peut y trouver son compte? 

 

Le Festival s’adresse vraiment à tout le monde. Il y en a pour tous les goûts, qu’il s’agisse d’un amateur plus pointilleux ou de personnes qui aimeraient plutôt découvrir. Mais ce n’est pas nécessaire d’être un grand connaisseur de la musique classique pour l’apprécier. C’est un art universel qui n’a pas de langue, et qui s’adresse avant tout à l’émotion. Dans l’environnement où les instrumentistes vont jouer, c’est vraiment agréable et tous peuvent profiter de ces performances musicales hors du commun.  

 

À quoi ressemble le programme 2022? Quels sont les nouveautés et les concerts à ne pas manquer? 

 

Il y a plusieurs choses intéressantes cette année! Par exemple, la série Hors les murs. S'asseoir autour d’un feu de camp dans le bois, avec des artistes classiques qui se présentent dans des lieux complètement différents de ce à quoi nous sommes habitués pour faire partager leur musique. Ça crée vraiment quelque chose de nouveau, un moment en symbiose avec la nature et l’environnement. Il y aura aussi en concert de super-artistes internationaux, et aussi de grands talents locaux.  

 

 

Quel est votre coup de cœur du Festival cette année? 

 

Pendant le Festival, je prévois de découvrir les concerts, de me promener, d’aller voir des performances qui m’intriguent. Il y a bien sûr le concert d’ouverture avec Rafael Payare et l’OSM, et aussi le concert de fermeture de Yannick Nézet-Séguin, la pianiste Hélène Grimaud et l’Orchestre Métropolitain, qui sont pour moi d’énormes coups de cœur. Je pense également aux deux pianistes Marc-André Hamelin et Charles Richard-Hamelin, qui vont débarquer ensemble sur scène avec Les Violons du Roy. Ce concert est un must, un incontournable. Je trouve incroyable de pouvoir voir ces deux artistes talentueux performer ensemble. 

 

Le Festival de Lanaudière a lieu du 30 juin au 7 août à l'Amphithéâtre Fernand-Lindsay.

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