Comment rendre hommage à 10 ans d’effervescence artistique stoppée net? Comment faire revivre le défunt Festival des arts de Chiraz dans un spectacle de danse?
Armin Hokmi, chorégraphe iranien établi à Berlin et à Oslo, répond à ces questions avec une intelligence et une sensibilité chorégraphiques rares. Avec Shiraz, il livre une œuvre mystérieuse et fascinante. Comme un lever du jour ou un coucher de soleil dont on ne se lasse pas d’apprécier les nuances.
Au rythme des pulsations d’une enivrante trame sonore, six interprètes tissent une toile de mouvements tout en volutes et en rebonds. Leur geste est minimal, déployé en lenteur et en subtilité. Leurs singularités s’expriment par-delà l’unisson. D’une présence totale, ils et elles tracent les trajectoires changeantes qui les relient en constellations éphémères. L’espace-temps partagé englobe le public. Et la magie opère.