Kevin Parent
Crédit photo : Place des Arts
Crédit photo : Place des Arts
Alexandra Truchot - 1 décembre 2017

Kevin Parent en entrevue - Chez Georges-Émile

Kevin Parent est un incontournable du paysage musical québécois. Faisant cohabiter anglais et français, sa discographie traduit une grande sensibilité. Catherine Pogonat l’a reçu dans le cadre de la série Chez Georges-Émile afin de discuter de son rapport à la langue française, du Japon et de ses influences.

Kevin Parent a pratiquement toujours voulu chanter. Dans sa famille, le chant est bien ancré. Il a vite lâché l’école, car il passait son temps à gribouiller des chansons pendant ses cours de mathématiques. L’appel de la musique était devenu plus fort que tout.

Ses débuts sont marqués par des tournées dans les bars de la région. Au départ, il chantait en anglais, mais le public lui faisait souvent des demandes spéciales en français et son répertoire s’est vite retrouvé limité. De plus, il s’est rendu compte que le français lui permettait de communiquer plus directement avec les gens qui venaient le voir. Les mots étaient plus précis, les histoires plus détaillées. Il sacrifiait l’esthétisme vocal propre à l’anglais, mais gagnait en profondeur.

Par la suite, lorsqu’il s’est remis à écrire en anglais, il a eu l’impression de retourner en enfance. C’est comme un dessert facile. Cela coule bien. Les deux langues sont donc importantes dans son processus de création. Cela dépend de l’étape de sa vie.

Son dernier projet musical est né de son voyage au Japon. Au départ prévu pour quelques jours, son séjour s’est prolongé pendant plusieurs mois. Il est tombé amoureux de ce pays. Il a aimé se retrouver déstabilisé. Se sentir différent est selon lui, bon pour l’humilité. Cela fait grandir et pousse à mieux se connaître. La création devient plus forte.   

De chanteur à acteur

Kevin Parent n’a jamais pensé à devenir acteur, même si petit, il aimait se glisser dans la peau de personnages et imiter les autres. Finalement, il a adoré son expérience derrière la caméra. Il devait lâcher prise. Dans ses projets musicaux, il doit tout contrôler. Lorsqu’il est acteur, il se remet dans les mains du réalisateur. Il peut respirer et se concentrer sur ce qu’on lui demande.

Cependant, c’est sur scène qu’il se sent le mieux. Ses spectacles sont des moments de partage. Depuis quelques années, il a recommencé à jouer dans de plus petites salles et cela le rend plus heureux. D’ailleurs, il adore plus que tout jouer en région, sa véritable maison.

Il n’est plus dans la compétition, et tente de ne plus se comparer. Mais il admire tout de même plusieurs artistes, francophones ou anglophones : Daniel Bélanger, Jean Leloup, Neil Young, Cat Stevens et tant d’autres. De son côté, il aimerait qu’on se souvienne de lui comme un artiste qui a donné beaucoup d’amour, un être aimant finalement. Et son rêve est de tout simplement mourir en paix.  

Pour en savoir plus sur Kevin Parent et découvrir de quelle chanson il oublie toujours les paroles, visionnez l’entrevue au complet.

Regardez l'entrevue en intégrale

 

 

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